Kou l’ahuri ou La misère dans l’abondance

Édition 1935, réédition 1982

par  J. DUBOIN
Publication : 1934
Mise en ligne : 24 août 2005

Fichiers ePub et PDF du livre KOU L’AHURI de Jacques DUBOIN.

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 Extraits de la pièce de théatre - 1996

Kou l’ahuri a été adapté et joué au théatre belge en 1996 par la compagnie Biloxi 48.

 Kou l’ahuri - Introduction

« Ceci est un larcin.

Un matin, un jeune étudiant m’apporta une liasse de papiers couverts d’une écriture bizarre complètement inconnue. Ce paquet lui avait été laissé par un jeune Mandchou dont il avait fait la connaissance au quartier latin. Cet étranger, me dit-il, était revenu dernièrement passer quelques semaines en France où, trois ans auparavant, il avait suivi les cours de notre Université de Paris. Le second voyage s’était terminé brusquement et il avait négligé d’emporter ces papiers. « Ce Mandchou s’appelait Kou, ajouta mon interlocuteur, et nous l’avions surnommé l’ahuri, car tout ce qu’il voyait chez nous paraissait l’étonner fort. Ce sont certainement ses observations que contiennent ces papiers. Je vous les laisse, car elles peuvent peut-être vous intéresser ».

Assisté d’un traducteur assermenté, que j’eus entre parenthèses beaucoup de mal à découvrir, j’ai réussi à déchiffrer ces mystérieux documents. Ils se composaient de notes sans lien apparent et de brouillons de lettres que Kou paraissait avoir adressées à son père. Celui-ci devait habiter quelque part aux confins du Ksingan et du Heilung-kiang, dans une contrée où l’influence combinée des Russes et des Japonais avait fait jaillir un prodigieux développement économique. Je m’aperçus que Kou le père avait envoyé Kou le fils passer quelque temps en France pour découvrir la nature exacte du cataclysme qui s’était soudainement abattu sur notre pays, et qui semblait le préoccuper beaucoup.

J’ai respecté tous ces textes, me contentant d’y mettre un peu d’ordre. Si ce petit livre plaît au lecteur, il voudra bien se rappeler la part plus que modeste qui fut la mienne. Mais où retrouver l’auteur ?... Et eût-il accepté de signer ?...

Décembre 1934. »