La production, voilà l’ennemie !
Publication : 1er décembre 1935
Mise en ligne : 6 octobre 2006
Dans une étude parue dans l’Economie Nouvelle, sur l’aménagement du Rhône, l’auteur s’étend longuement sur le problème de la navigation et sur les avantages que présenteraient, à ce point de vue, les travaux destinés à régulariser le débit du fleuve. Mais ces travaux procureraient en même temps, par les barrages, réservoirs, etc., de l’énergie hydro-électrique et permettraient l’irrigation de vastes régions.
Et l’auteur, M. Benoît de Saint-Fons, termine ainsi :
On trouvera peut-être que cette étude concernant l’aménagement du Rhône s’est beaucoup trop étendu sur le problème de la navigation en négligeant les deux autres (force et irrigation).
C’est sur cet aspect que les deux Chambres de commerce de Lyon et de Marseille viennent d’attirer spécialement l’attention du ministère des Travaux publics ; ce qui nous a amené à traiter la question. D’autre part, les électriciens excipent, avec quelque apparence au moins de raison, de la pléthore de kilowatts inutilisés qui encombrent le marché pour demander qu’on n’en produise pas d’autre pour le moment. De leur côté, les agriculteurs insistent pour qu’on use de prudence dans la mise à leur disposition de nouveaux moyens de production de récoltes qu’ils n’arrivent pas à placer. »
Léon Daudet a dit que le XIXe siècle était stupide. Que diront nos petits-fils du XXe ?
L’ACCORD SUR LE CUIVRE
Après trois semaines de pourparlers, un règlement sur la limitation de la production du cuivre a été adopté par les principaux producteurs du monde, englobant une production totale de 750.000 tonnes par an, soit 75 % de la production mondiale. La réduction de l’extraction sera de 30 %. L’accord, applicable à partir du 1er Juin 1935, est valable pour trois ans. »
Trois semaines de pourparlers ! Quand il s’agit de réduire la fabrication du matériel de guerre, c’est plus long !
Mais ainsi on peut dire que les matières premières sont en hausse.