Pour un premier contact


par  T. VIDAL
Publication : janvier 1990
Mise en ligne : 3 avril 2009

Comme suite à sa proposition publiée en novembre 1989, Téo Vidal nous fait parvenir un projet de texte d’introduction à chaque livret thématique.

Nous prions nos lecteurs de nous adresser leurs avis, corrections, suggestions, contre-propositions, ...au texte que voici

Quasiment tous les systèmes économiques (du capitalisme au communisme) ont maintenant été essayés  ; en divers temps, lieux et nuances, avec les résultats que l’on sait ! Ils ont montré ce qu’ils valaient, et se sont révélés inadaptés aux transformations techniques révolutionnaires survenues depuis quelques dizaines d’années dans notre société.
Tout un chacun rejette de plus en plus la politique et cela est dû au fait qu’en réalité c’est l’économie qui commande celle-ci et non l’inverse comme le croient ou le proclament certains  ! Ce ne sont qu’accommodements et tâtonnements dans les deux domaines où les théories en apparence les mieux établies sont malmenées et contredites par la réalité.
Après les agriculteurs et les artisans, ouvriers et employés sont de plus en plus avantageusement remplacés à tous les niveaux par des outils autonomes, rapides et économiques communément appelés "robots". Tout le monde sent bien que ces robots ne peuvent, en toute logique, que continuer à remplacer l’homme dans de nombreux domaines.
Ce ne serait d’ailleurs qu’un bien si, dans un même temps, l’économie toute entière n’était exclusivement basée sur le système du profit maximum et du salariat. Or il y aura, nous l’avons vu, de moins en moins de salariés, et donc peu d’acheteurs potentiels aussi (car les robots ne créent pas , comme on l’avait espéré, autant d’emplois qu’ils en suppriment, loin s’en faut !)... d’où "économie à problèmes", inadaptée à la situation, avec une misère grandissante face, pourtant, à une abondance de produits grandissante elle aussi.
Le dernier "rafistolage" du vieux système économique et monétaire consiste à redistribuer (grâce aux taxes et impôts) une partie des gains salariaux aux plus démunis sous la forme d’aides diverses : "au logement", "familiales", "sociales", "revenus minimum"... Mais cette redistribution n’est pas viable car, prenant aux uns (les salariés) une partie des revenus de leur travail pour permettre aux autres (les "assistés") de survivre, elle ne peut suivre l’accélération du remplacement des salariés par des robots. De plus, elle entretient, quand elle ne le crée pas, un sentiment d’injustice chez les salariés qui font survivre les autres sur une part de leur travail, leur salaire s’en ressentant chaque jour davantage.
En réalité, l’accroissement de l’automatisation (cybernétique) impose la création et l’injection d’une nouvelle monnaie ; d’un pouvoir d’achat correspondant aux productions qui ne délivrent pas de salaires car elles se passent, comme nous l’avons vu, de salariés.
A l’heure actuelle, en effet, le régime économique tout entier s’appuie sur une monnaie et des "capitaux" dont moins de 20% ont réellement conservé la fonction utilitaire initiale : permettre une distribution optimum des productions. La plus grande partie de la monnaie n’est considérée que comme une marchandise à part ayant sa finalité propre et comme but prioritaire son propre accroissement par les professionnels de la finance et économistes classiques... L’objectif primordial a été "oublié" et n’est considéré que comme secondaire !
II faut à l’heure où le fossé des inégalités ne cesse de s’accroitre, à l’heure où le salariat ne fait et ne peut que se réduire, à l’heure où les possibilités de production (souvent freinées ! ) ne font, elles, qu’augmenter sans que ce soit pour le bien de tous, créer adaptée à cette "révolution" et retrouvant sa finalité distributive réelle pour le bien de l’ensemble de la population.
Celà devient une nécessité vitale et, comme vous allez le constater, ce n’est pas très difficile car :

1. Une telle monnaie a été étudiée, sous divers aspects, depuis des décennies, et maintenant certains économistes développent des thèses démontrant la nécessité d’un tel changement.
2. La monnaie a déjà, à plusieurs reprises, par le passé, subi des transformations aussi radicales !

Encore faut-il que le plus grand nombre soit informé de toutes les causes et conséquences réelles de la situation actuelle et de la possibilité réaliste d’un tel changement. Combien de problèmes (insécurité, écologie, racisme, hyperindividualisme, inégalités, désespoirs...) qui trouvent leur source dans cette réalité économique aux horizons noirs, seraient résolus dans un tout autre contexte  !
La solution ne saurait, de plus, n’être que monétaire car les implications sont d’importance dans tous les domaines de la vie future ; et grandement positives si elles sont préalablement bien pensées.
Oui, d’ores et déjà, compte tenu des progrès des sciences et techniques, l’accès pour tous à un très haut niveau de vie est tout à fait réalisable !. Combien le savent ? Peu ! Certains, très peu, ont sûrement quelque intérêt à conserver, jusqu’à l’extrême limite, le système économique mourant. Ils tiennent les grands moyens d’information et font le silence sur les solutions proposées.
Tout est prêt pour qu’une nouvelle ère s’ouvre vers une société totalement différente, très supérieure à celle que nous connaissons, et cela sans prendre aux uns ce que l’on donnera aux autres, donc sans passer par la violence, nécessaire par le passé.


Brèves

13 août 2023 - Suivez-nous sur les réseaux

Facebook, X (Twitter), Telegram

24 mars 2021 - Publications de La Grande Relève

L’équipe de la rédaction connaît des difficultés de santé et de disponibilité. Le rythme des (...)

8 janvier 2021 - Livre "Économie distributive de l’abondance" au format ePub.

Le livre "Économie distributive de l’abondance" de Jacques Duboin est désormais disponible au (...)

1er janvier 2021 - "Libération" au Format ePub

Mise à jour des fichiers ePub et PDF des livres disponibles sur notre site, de Jacques Duboin et (...)

12 avril 2019 - Les Affranchis de l’an 2000

Fichiers ePub et PDF du livre Les Affranchis de l’an 2000 de Marie-Louise DUBOIN.