En mai 1940, la contre-attaque alliée, entre Cambrai et Arras, s’est soldée par un échec. C’est la retraite vers la mer du Nord, vers Dunkerque. L’opération Dynamo, décidée le 19 mai pour tenter de rembarquer les soldats britanniques et sauver en même temps l’armée française du nord, se déroule du 26 mai au 4 juin 1940 : 340.000 Alliés, dont 123.000 Français, sont évacués ; 35.000 soldats français sont faits prisonniers. L’armistice est signé le 22 juin 1940. De Gaulle avait lancé son appel à résister le 18 juin, que peu de gens entendirent. Tout le nord de la France est occupé jusqu’en 1944 et Dunkerque jusqu’au 9 mai 1945.

Lors de l’offensive allemande, le Nord - Pas-de-Calais revit le souvenir terrible des bombardements, de l’exode et de l’occupation de la guerre 1914-18. La Résistance s’y développe plus tôt qu’ailleurs (dès l’été 1940), en particulier dans le bassin minier. La grande grève de mai-juin 1941, à laquelle participent la quasi totalité des mineurs, est encore dans les mémoires. La région va payer un lourd tribut aux actes de résistance : les exécutions se multiplient dans les forts aux alentours de Lille et à la citadelle d’Arras, où périrent 218 patriotes (Français, Polonais, Yougoslaves, Espagnols, Italiens, Tchèques, Hongrois, Soviétiques) de 1941 à 1944. Le général Delestraint, natif de Biache-Saint-Vaast, village du Pas-de-Calais, à mi-chemin entre Arras et Douai, fut le premier chef de l’Armée secrète, nommé en 1942 par De Gaulle, sur proposition de Jean-Moulin. Arrêté en juin 1943, déporté, il sera abattu à Dachau en avril 1945.

L’exploitation du charbon pendant l’Occupation

Le mur des Fusillés à Arras, dans les fortifications de Vauban