De quelle époque datent les réflexions suivantes ?
Mise en ligne : 31 mai 2008
« Voici bien longtemps qu’en France l’événement politique décourage le commentaire. La tentation est grande alors de dénoncer l’impuissance, la veulerie, l’aveuglement des hommes, la malfaisance d’institutions inadaptées, de s’en prendre à l’extérieur aux ennemis - et aux amis - prompts à tirer parti de ces défaillances, de multiplier les philippiques, d’appeler les Français à la révolte ou à la révolution.
» Il faut tout de même essayer de comprendre. Comment un peuple aussi riche d’histoire que le nôtre, qui a passé pour le plus intelligent de la Terre et qui ne le cède à nul autre quand il s’agit d’héroïsme guerrier, en est-il venu au point que ceux-là mêmes qui en attendaient le plus finissent par désespérer ?
» Que la France paraisse si souvent incapable de résoudre les problèmes qui lui sont posés par la vie : loger convenablement les citoyens, instruire et éduquer la jeunesse, équilibrer son budget et ses comptes, maintenir son armée, sa police, ses fonctionnaires au service de l’État, conserver dans son orbe des peuples qu’elle a dominés mais qui ne voudraient pas être complètement séparés d’elle, rassembler dans une estime commune et dans leur intérêt commun des masses ouvrières avides de promotion et une classe dirigeante consciente de ses responsabilités, ne pas permettre enfin que la nation soit gouvernée par Washington […] que rien de tout cela ne paraisse possible, n’est-ce pas un monstrueux, un incompréhensible scandale ? »
Réponse :
Vous pourriez sans doute penser que ces réflexions sont tirées d’un éditorial paru récemment dans un de nos magazines ?
Il n’en est rien ! Il s’agit d’un texte de Sirius, publié dans le Monde du 25 avril 1958.
Ce qui montre bien que, malgré le progrès et la mondialisation,… les vrais problèmes sont toujours posés.