Comment voir l’avenir… ?
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Mise en ligne : 9 décembre 2006
Pour se faire une idée de ce qui nous attend, on peut aussi aller voir ce qui se passe dans un autre pays occidental, dont la “modernaisation” a devancé la nôtre.
C’est le cas du Canada où vit, à Montréal, notre amie Colette Buguet (voir son dernier article dans la GR 1051, consacré à K.Gerstner). Et justement, c’est en mettant en pages ce commentaire de la lecture du livre d’Attali que je lui ai téléphoné pour avoir de ses nouvelles. Je savais que depuis longtemps elle souffrait de la main, qu’elle avait eu beaucoup de mal à avoir un disgnostic, mais qu’enfin il avait été décidé qu’elle devait subir une opération assez lourde, puisqu’il fallait lui prélever un morceau d’os de la cuisse pour le greffer dans sa main. La date de l’opération a été fixée depuis longtemps au 27 novembre.
Et voila ce que j’ai appris : quand elle s’est présentée pour l’opération, elle a été avertie qu’il n’y avait pas de lit pour l’hospitaliser après l’intervention, qu’elle avait donc le choix entre tenter de fixer une autre date forcément éloignée, (mais les conditions auraient été au moins les mêmes, et il y avait danger d’irréversibilité des dégâts d’une nécrose), ou bien rentrer chez elle en sortant de réanimation. C’est ce qu’elle a accepté. L’opération délicate, sous anesthésie générale évidemment, a duré trois heures. À son réveil, son mari et son gendre, en la portant dans l’escalier, l’ont ramenée à la maison. Les lits d’hôpitaux étant vides, faute de personnel pour s’occuper des patients, on lui avait indiqué le numéro de téléphone des urgences, au cas où…
Tout en exprimant ici à Colette notre admiration pour son courage et le moral d’acier dont elle a fait preuve, et en lui adressant nos vœux pour qu’elle se rétablisse vite, on ne peut manquer de souligner que ces conditions hospitalières sont celles d’un des pays les plus riches du monde, qui était un modèle de santé publique… avant qu’il rembourse sa ”Dette”…