Les spirituels et les finances


par  A. CHANTRAINE
Publication : juillet 1977
Mise en ligne : 17 avril 2008

Ceux qui s’en tiennent à l’étude spirituelle font très peu pour la saine évolution des hommes.
C’est très bien d’étudier les religions, l’astrologie, les causes et les effets ; mais si les réflexions ne s’accompagnent pas d’une information réelle sur les plans social, économique et financier, les théoriciens spirituels feront très peu pour rénover nos sociétés.
Les occultistes, les spirituels et autres religieux s’imaginent être arrivés au sommet. Ils se trompent lourdement. Ils n’en sont qu’à une étape. Cette étape, les grands penseurs l’ont franchie depuis longtemps. Pour y arriver, ils ont dû écouter leur propre maître, c’est-à-dire leur propre conscience et la vivre dans l’action. Car la vraie spiritualité n’est rien d’autre que d’enseigner par l’exemple et non seulement par des mots.
Si beaucoup d’exégèses et des soi-disant maîtres connaissent bien les écritures, ils ne savent, par contre, rien sur les mystifications du système économique-financier qui entretient l’homme dans l’irresponsabilité, dans la pauvreté ou dans l’esclavage doré. Sur ce point, ils ont énormément à apprendre des grands penseurs occidentaux.
Par conséquent, s’ils ne comprennent pas les fausses valeurs de l’argent, ils commettront des erreurs qui nuiront à leur avancement, à leur peuple, et à leur spiritualité. S’ils s’insèrent dans notre système en exportant leurs religions, leurs livres et de surcroît des marchandises inutiles, ils entrent de plain-pied dans l’imbécillité commerciale entretenant le gaspillage économique.
Nul doute que ces occultistes, ces religieux et ces soi-disant maîtres sont des freins puissants à la pensée réfléchie.
Pour les grands penseurs, les hommes libérés de l’étroitesse d’esprit sont ceux qui font l’effort de comprendre les mystifications qui les entourent, et qui luttent contre les fausses valeurs de l’Argent.