La nouvelle Résistance


Publication : juillet 2010
Mise en ligne : 12 août 2010

Pris au vol par Guy Evrard, voici quelques propos émis à la radio, depuis Londres, sur France Inter, le 18 juin dernier :

« Le programme issu du Conseil National de la Résistance fut le ciment des différentes familles de la Résistance et elles le votèrent à l’unanimité. Il définissait les valeurs de la France pour les années à venir, aprés la victoire. Deux points importants en étaient la liberté de la presse et la fin des féodalités économiques. Il est aujourd’hui progressivement démantelé par la droite des affaires.
C’est grave, mais on va gagner... »

Stéphane Hessel
ancien Ambassadeur de France

« En juin 1940, un Français plus lucide que la plupart de ses concitoyens, les a appelés à un sursaut pour que survive leur patrie.
Aujourd’hui, le risque est plus dramatique encore. Ce n’est plus une nation qui est en danger, c’est l’humanité elle-même.
Souvenons-nous de la mise en garde du philosophe Montesquieu : « Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose qui fût utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l’Europe, ou bien qui fût utile à l’Europe et préjudiciable au genre humain, je le regarderais comme un crime ».
Trois siècles plus tard, ce regard angoissé est plus réaliste que jamais. Les humains doivent faire face à deux ensembles de menaces : d’une part, celles que leur imposent les contraintes et les limites de la planète, d’autre part, leur aveuglement qui les incite à lutter les uns contre les autres dans une compétition acharnée, alors que leur aventure collective exige une coopération généralisée. Tout est prêt, soit pour un brutal suicide nucléaire de notre espèce, soit pour un long enlisement dans les inégalités et les injustices provoquées par l’économie triomphante.
Cependant, l’avenir n’est pas écrit, l’avenir est entre nos mains, si nous le voulons ».

Albert Jacquard.

« Savoir dire non aux idées reçues, à la pensée dominante... »

Jean-Louis Crémieux-Brilhac, historien.

À propos de la (contre)-réforme actuelle des retraites, Raymond Aubrac, ancien grand résistant, rappella que la France a pu développer la solidarité nationale au lendemain de la guerre, alors que notre pays était dix fois moins riche qu’aujourd’hui.
Il condamne la régression progressive de cette solidarité, contre la volonté de la population.