L’aide publique au développement : un outil à réinventer
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Publication : décembre 2004
Mise en ligne : 4 novembre 2006
L’intérêt de ce livre de Guillaume Olivier [1] est de bien remettre à plat la notion d’aide publique au développement et les pratiques ambiguës qui en découlent parfois pour le bon et, souvent, pour le pire, selon qu’elles s’inspirent d’une démarche d’extension du marché global au profit des dominants ou d’une recherche de réduction des inégalités Nord-Sud respectant la personnalité structurelle et culturelle du “bénéficiaire”.
La problématique de l’Aide au développement se croise nécessairement avec celle de la “dette” car on retrouve dans l’une comme dans l’autre le problème des détournements et captations par des pouvoirs corrompus sans contrôle démocratique. Par ailleurs il se trouve que l’une se substitue simplement à l’autre, par jeu d’écriture comptable quand les annulations de dettes sont comptabilisées dans les budgets d’Aide publique au développement des bailleurs de fonds.
Ce livre m’a paru honnête et pédagogique car il permet de voir plus clair sur le sujet et favorise une réflexion critique plus nuancée que ne le permet la seule lecture des charges radicales de Serge Latouche contre le “développementisme” dont on trouvera un bon résumé en faveur d’une nécessaire décroissance du modèle économique occidental dans l’opuscule Survivre au développement [2].
[1] L’aide publique au développement : un outil à réinventer par Guillaume Olivier, éd. Ch. Léopold Mayer, 16 euros, (préface de F.X. Verschave, Président de “Survie”).
[2] édition Mille et une nuits, 2,5 euros.