Des chiffres
Publication : décembre 1990
Mise en ligne : 17 décembre 2008
Quelques pour cent seulement des nombreux journaux que nous lisons (et de la publicité que nous ne lisons pas) sont recyclés. Ceci nous rend responsables de l’abattage de deux millions d’arbres par mois. 700 sacs de papier brun (qui n’est jamais du papier recyclé nonobstant ce qui y est quelquefois imprimé, tout au plus est-il recyclable), trop généreusement alloués aux caisses des grandes surfaces, requièrent l’abattage d’un arbre de 20 ans. En trois mois le monde entier balance aux ordures assez d’aluminium pour refaire tous les avions de l’immense flotte aérienne américaine commerciale. Chaque année nous jetons, en fer et en acier, de quoi satisfaire les besoins annuels des trois pies grands constructeurs automobiles américains. Par heure, les Américains (là, nous sommes battus à plate couture, sans être pour autant innocents) balancent 2,5 millions de bouteilles en plastique. Par quinzaine, c’est un volume égal aux deux tours jumelles du World Trade Center de New-York qui vont droit aux ordures ménagères sans aucun tri, ni récupération, ni recyclage. Ces chiffres effarants sont tirés de la revue "Discover" d’avril 90.
Un Boeing 747 brûle de Paris à New-York 80 à 85 tonnes de carburant. II consomme aussi 278 à 296 tonnes d’oxygène et pollue par une tonne de dioxyde d’azote, des hydrocarbures, du C02 et autres joyeusetés. Tout comme nos encombrements des villes, l’encombrement du ciel est responsable d’énormes pertes de carburant. Rien qu’en 1988 l’on estime à 330.000 heures de vol le temps perdu à tourner en rond au-dessus des aéroports.
(d’après Tam-Tam n°205)