En relisant Jacques Duboin
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Publication : décembre 1978
Mise en ligne : 9 septembre 2008
Si l’on oppose la rareté à l’abondance, c’est parce qu’un produit utile possède une grande valeur d’échange tant qu’il reste rare, et perd sa valeur d’échange en devenant abondant. Et comme sans valeur d’échange aucun profit n’est possible, on combat l’abondance, faussement dénommée surproduction, dans l’espoir que le produit utile devenu rare, retrouvera une valeur permettant de l’échanger avec profit.
(Extrait de « Rareté et Abondance », 1945)
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Dès que les moyens de production atteignirent un potentiel rendant l’abondance inévitable mais diminuant parallèlement les profits, le licenciement d’une masse énorme de travailleurs devint définitif, parce que les offres d’emplois se raréfièrent dans toutes les branches de la production. Il s’en suivit une baisse rapide et continue du revenu national ; et ce phénomène inconnu, agissant comme une force sourde et sournoise, eut des répercussions économiques amenant la destruction inévitable de toute notre organisation sociale. - Par quel procédé ? Par la rupture de l’équilibre comptable au sein de millions de familles dont l’existence a été complètement bouleversée.
(Extrait de « Rareté et Abondance », 1945)