Des drames et catastrophes qui, entre autres événements, caractérisent le sort de l’humanité, certains journalistes se repaissent : ceux qui travaillent pour les moyens de “communication” où l’audience massive, nécessaire pour justifier la vente des espaces publicitaires, s’obtient par le sensationnalisme. Peut-être avez-vous, parmi vos proches, un téléspectateur, un auditeur de radio, voire un lecteur de journal. S’il vient, ne pouvant la garder pour lui, à vous faire partager, la mine ou le ton déconfits, une “terrible” nouvelle diffusée par la presse, posez-lui cette question toute simple :“Et après ?”, puis guettez sa réaction. Perplexité ? Indignation ? Colère ? Sans doute un peu de tout cela à la fois. Qu’il le reconnaisse ou non, vous lui aurez rendu le service de l’amener à s’interroger, dans son for intérieur, sur son pouvoir ou manque de pouvoir sur les choses, sur son intérêt ou manque d’intérêt pour la lointaine humanité. Cette estimation de sa puissance ou de son impuissance, de son altruisme ou de son égoïsme lui aura fait faire un pas sur le chemin de la conscience.
Et après ?
Publication : février 2000
Mise en ligne : 11 mai 2010
(Y.G., Le Publiphobe, 56 bis rue Escudier, 92100 Boulogne.
Sur une idée de Robert Heymann)