Quel coup au cœur ont reçu les “distributistes” qui lisent l’Obs en y découvrant ce titre, début novembre  !

Mais l’article qui suit, un entretien avec Benoît Hamon, n’éclaire pas vraiment l’état d’esprit de cet ancien membre du PS qui fut candidat à l’élection présidentielle.

Quand il voit dans le revenu universel « l’antidote à une société déshumanisée » et qu’il parle d’un « changement civilisationnel », on se réjouit, et avec enthousiasme, de ses excellentes intentions.

Il en est de même quand il dit avoir été frappé, au cours de sa campagne présidentielle, de voir « que les plus modestes, ceux pour qui le revenu universel pourrait changer la vie, n’étaient pas convaincus » et qu’il a voulu « comprendre leur hostilité et lever leurs doutes »…

Mais quand il chiffre son revenu universel à seulement 750 euros par mois, et pas tout de suite, et qu’il suggère de le financer par redistribution (prendre aux uns pour donner aux autres), ou bien en taxant les robots, on comprend qu’en réalité il ne peut être question, pour lui comme pour tous les politiciens, hélas…, d’imaginer et proposer un système économique qui placerait le souci de la société humaine et de son environnement avant celui de la rentabilité comme c’est le cas dans le système capitaliste…

Benoît Hamon annonce que, dans son livre, il a voulu dire « à la gauche et à l’écologie : on est un peu court, notamment sur la question sociale » et il souhaite que des écolos, des “socialistes”, des insoumis et des syndicalistes se mettent d’accord sur une candidature unique en 2022 : cela « créerait de l’espoir ».

Très bien, mais sur quel programme ? — Il y a des chances pour que, pas plus que ses semblables, il n’ait jamais entendu parler d’une économie distributive.

Souhaitons que les lecteurs de La Grande Relève soient très nombreux à parfaire son information.