Agrobiologie, où en es-tu ?
par
Publication : mai 1982
Mise en ligne : 27 janvier 2009
JE ne crois pas que les promoteurs de l’agrobiologie aient jamais imaginé
qu’ils auraient la tache facile. L’énormité de l’enjeu,
l’avenir de notre santé, nous laissait pourtant espérer
des progrès bien plus rapides. Surtout avec les moyens actuels
d’information.
En dehors de l’habitude prise, on peut citer quelques gros obstacles
à l’avancée de la culture biologique le poids de l’agrochimie,
avec ses profits et les milliers d’emplois qu’elle représente
; les difficultés de la reconversion aux frais de l’exploitant,
les problèmes généraux, mévente en particulier,
qui aggravent les obstacles précédents.
Ce n’est pas un régime économique générateur
de chômage, ne survivant que grâce au gaspillage, à
la mort ou sa préparation, qui lèvera ces obstacles !
Livrés à eux- mêmes, les mécanismes économiques
fondés sur le profit deviennent « auto bloquants ».
Ils nous transforment en automates cherchant à gagner de l’argent
avec un emploi quelconque ou... n’importe quel moyen. Pour finir, ces
mécanismes nous échappent.
Les problèmes de l’agriculture, de la santé, les problèmes
écologiques dans leur ensemble dépendent étroitement
de ces mécanismes généraux.
Les écologistes nous invitent constamment à nous prendre
en charge. Qu’ils donnent l’exemple ! La première démarche,
c’est de s’informer, et pas auprès de ceux qui nous endorment
avec les vieilles rengaines ou des mesures vainement essayées
depuis 50 ans, mais de ceux qui prennent le contre-pied de ces vieilles
sornettes.,
Un régime économique et social est une création
humaine. Il peut être remplacé, comme toute création
humaine, surtout lorsqu’il aboutit à la destruction. Ecologistes
de tous bords, assez de plaintes, informez-vous sérieusement
pour commencer !
L’économie actuelle camoufle le prix de revient exact de l’agrochimie
(dépenses nationales de maladie). Seule, une Economie remplaçant
la notion de rentabilité par celle d’Utilité permettra
un essor de l’agriculture biologique.
La mesure de transition vers l’Economie Distributive : élimination
de la misère par création de monnaie gagée sur
les excédents de production en faveur des plus défavorisés,
va dans ce sens.