« Tout cela est bien beau », mais... mais..., disent les gens sérieux, en s’appuyant sur leurs principes, ou sur leurs habitudes, « il faut de l’argent, des sous » pour “soutenir” les chômeurs, les exclus, les miséreux.
Certains poursuivent, en prenant un air supérieur : « Il faut d’abord créer des richesses, faire des bénéfices pour, ensuite, pouvoir répondre aux besoins des pauvres ».
Et ils poursuivent : « Certes, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » (c’est l’ex-camarade Rocard qui disait cela).
« Il y a des limites ».
« Car n’oublions pas que l’argent c’est le nerf de la guerre »,
etc., etc.
Et ils terminent leur litanie avec cette conclusion magistrale : « Enfin, voyons, soyons sérieux tout de même ».
Mais... en disant cela, et moi aussi je suis sérieux en disant cela, ils oublient de dire (ils ne le savent peut-être, pas ces pauvres gens…) :
– que rien, absolument rien, n’est trop beau pour celles et ceux qui n’ont rien,
– que le lien est plus important que le bien,
– que l’argent, le fric, doit être considéré comme un moyen d’échange et non de spéculation. Pour illustrer cela, sachez que si Joseph avait été un spéculateur et qu’il avait investi à la naissance de Jésus-Christ un seul petit pfennig (l’ancienne plus petite pièce de monnaie allemande) à 4%, il aurait pu acheter en 1446, une boule d’or équivalente au poids de la terre !
– et enfin qu’à l’occasion des guerres et des divers conflits armés (et il y en a beaucoup), des hommes d’État, les grands de ce monde, des personnes soi-disant sensés, distribuent gratuitement sur la tête de gens qui n’en demandent pas tant, des roquettes, des grenades, des bombes (parfois même atomiques) et, pour cela, comme par hasard, l’argent, ils savent où le trouver.
Alors, cherchez, braves gens, à qui profite le crime, vous trouverez !
Salü binander !