
Je le suppose mort, le microbe, je supprime tous les microbes.

Eh bien, ce serait du propre ! Que deviendraient demain tous les médecins, désormais sans ouvrage ?

Et les pharmaciens qui seraient obligés, pour vivre, de manger leurs pastilles et boire leur ipéca ?

Que deviendraient les chirurgiens ? Vous me direz qu’ils trouveraient toujours un prétexte pour vous ouvrir le ventre…

Mais les internes, les potards, les garde-malades, les cochers d’ambulances, etc…

Enfin, vous êtes-vous demandé ce que deviendraient les croque-morts si on ne mourrait plus ?

Ce serait abominable. Toutes les carrières sont déjà encombrées : il y aurait 500.000 demandes pour un poste d’employé à la plus petite administration !

Il y a déjà 100.000 peintres en France,
sans compter ceux du Salon d’automne.
Il y en aurait des millions…

Le Métropolitain et les omnibus seraient tellement encombrés que le peuple ferait une révolution…

… Et l’on entendrait d’un bout à l’autre de la terre ce cri unanime : « Rendez-nous les microbes, s’il vous plait ! »