Sous ce titre, Jove et Jean Nocher, font paraître un pamphlet précis, vigoureux, éloquent.
Des arguments-massue viennent résumer l’ouvre des jeunes équipes. Des jeunes qui refusent de mourir avant d’avoir vécu.
Tout l’édifce vermoulu des pauvres programmes de partis est pulvérisé, réduit à néant devant l’EVIDENCE. Cette évidence que les hommes, à la fin de 1935, devraient avoir honte de nier, et même de discuter. Après la lecture de ces pages, celui qui a un atome d’intelligence sait qu’il n’y a plus à politicailler, mais à agir.
On ne résume pas un pamphlet on le lit. Et tous les adhérents du « Droit au Travail » doivent le lire et le faire lire.
Stupides sont les gens qui prétendent que les Jeunes vont plus loin que nous. Ils expriment la même doctrine plus crûment, mais c’est la même foi dans un avenir magnifique qui est là, à portée de la main, à la portée de toutes les mains.
Comme eux nous savons que c’est possible de rendre riches tous les pauvres, sans rendre pauvre aucun riche. Il suffit de crever le nuage de mensonges et d’imbécilité qui nous entoure et nous asphyxie plus sûrement encore que l’ypérite.
Courageusement les Jeunes disent à ceux qui se prétendent à gauche où allez-vous ? Car le plus drôle est qu’ils n’en savent absolument rien, et qu’à la seule pensée de prendre le pouvoir ils reculent épouvantés à l’idée qu’ils ne parviendront pas à équilibrer le budget. Pauvres gens !
Ils en sont restés à Louis Blanc, aux ateliers nationaux, à la peur de voir l’or f... le camp de la Banque de France.
Mais si tout l’or s’en va, manquera-t-il une brique à l’un quelconque des immeubles de France ? Y aura-t-il un chou-fleur de moins ?
Votre or, Révolutionnaires avec un grand R, sort des entrailles de la terre. Et qu’en faites-vous ? Vous le replacez dans les entrailles de la terre ; dans une cave. S’il était resté là où il était, qu’y aurait-il de changé ?
Ce qui dépasse l’entendement est que vous vous croyez supérieurs au sauvage. Lui, au moins, serre son grigri sur son cœur...
Le pamphlet de Jove et Jean Nocher fera-t-il comprendre aux socialistes en peau de lapin et aux radicaux en peau de taupe, qu’il n’existe plus d’étapes sur la route. Ces chères petites étapes si nécessaires pour justifier une situation ou un petit point de doctrine.
C’est tout ou rien.
Or, ce sera tout ; avec ou sans vous.