Alerte !

Tribune
par  F. CHATEL
Publication : septembre 2022
Mise en ligne : 11 janvier 2023

Constatant l’orientation donnée à la gouvernance des peuples, soumise à l’oligarchie, François Chatel dénonce les mesures liberticides mises en place, et rendues quasi pérennes, grâce à une manipluation culpabilisatrice autour des risques sanitaires, écologiques, ou de la géopolitique internationale.

Appuyée par le déploiement de technologies intrusives, cette orientation conduira-t-elle à un réveil des consciences pour une une société plus juste et plus humaine ?

Cet article s’adresse à ceux qui affichent cette défiance citoyenne propre aux personnes autonomes, qui refusent d’avaler des couleuvres et préfèrent se construire une opinion par le recueil d’informations variées, issues de sources diverses, sous le contrôle d’une expérience solide. La vigilance reste plus que jamais de mise tant les décisions prochaines concernant les périls économiques, politiques, sociaux, sanitaires et environnementaux, seront d’une importance capitale pour la sauvegarde des libertés, destinées aux prochaines générations. Tout esprit indépendant a la capacité de devenir un donneur d’alerte.

Plus qu’une inégalité financière sépare l’oligarchie dominante des populations mondiales. Deux mondes se distinguent  : par l’application de stratégies du pouvoir de l’un, sur l’apathie et la soumission naïve de l’autre, qui forme pourtant une écrasante majorité. Et ce pouvoir, largement abusif, repose désormais sur des valeurs totalement caduques, voire dangereuses, que sont le recours au tout technologique, l’argent-roi, le délire du profit, le darwinisme social, la folle incitation à la croissance de la production et de la consommation. Autant de signes inquiétants qui font penser à la survenue d’une décompensation psychique, qui se révèle par ces réactions suspectes et outrancières de la part d’une oligarchie aux abois. Menacée, elle n’en devient que plus dangereuse. En témoignent ses réactions à la fois maladroites, abusives, violentes, irraisonnées, méprisantes, qui confirment la volonté tenace de maintenir un schisme culturel et social par tous les moyens à sa disposition. Et ces moyens sont nombreux. Ils s’échelonnent de l’élargissement des mesures qui protègent le pouvoir, à la répression, à l’inquisition, tout comme à l’utilisation des moyens médiatiques de propagande, au mépris des lois — celles même imposées aux peuples —, à la propagation de la peur et de la menace, au recours aux dérivatifs tels le jeu, la compétition sportive, les écrans, la consommation, les plaisirs addictifs tels l’alimentation et le sexe. Cette oligarchie a recours à tout moyen d’identification, à toute distinction franche vis-à-vis de la fange populaire. Et elle n’hésite pas à employer toute solution qui puisse soutenir cette situation. Il existe un genre de xénophobie de la caste dominante par rapport à la masse populaire à laquelle elle attribue l’existence de tous les maux.

Alors, quels que soient les problèmes qui concernent l’humanité, pour l’oligarchie, il n’est pas pensable d’envisager des solutions préconisant une remise en question du système capitaliste, celui qui lui a permis de se mettre en place et pourtant la cause de tous les maux contemporains qui menacent le futur. Jamais elle ne proposera autre chose que la croissance économique et le recours aux technologies pour tenter de solutionner les problèmes. Jamais elle n’acceptera la reconnaissance d’une abondance atteinte, et ainsi laisser les peuples déterminer librement, en fonction de leurs besoins, la production et la distribution. Jamais elle n’acceptera ainsi de sortir de la résolution des besoins primaires de la pyramide de Maslow, afin d’aborder ceux qui font appel aux sentiments d’appartenance, à la coopération, à la reconnaissance, à l’estime et à la réalisation de soi. Ces besoins secondaires ne sont pas destinés aux peuples mais à l’élite qu’elle représente  : appartenance à la caste privilégiée, reconnaissance envers son rôle primordial de direction du monde, coopération entre les élites pour émettre des stratégies conservatrices ou profitables, estime de la part de ses pairs, et réalisation personnelle de chaque oligarque par la fortune amassée, gage de sa puissance. Selon la thèse de référence de cette oligarchie, seule l’exploitation rédemptrice et salvatrice des peuples leur permet d’échapper à l’oisiveté destructrice et la consommation, correspondant à l’aboutissement suprême de leur réalisation. Alerte  ! Le virus totalitaire contamine le cœur de la société et tente de s’y faire accepter comme une nécessité. Notre immunité naturelle semble déficiente pour s’en protéger, et il va donc falloir faire appel à un remède efficace pour s’en débarrasser.

 État d’urgence permanent

Depuis le 14 novembre 2015, la France est en état d’urgence permanent pour prétendument lutter contre le terrorisme ou contre la pandémie. Elle n’est pas le seul pays dans ce cas, où des restrictions de liberté sont prises à l’encontre des populations. Assignations à résidence, perquisitions à volonté, surveillances diverses des individus, contrôle des attestations de déplacement, atteinte à la vie sociale par l’interdiction de se réunir, de manifester, de fréquenter des lieux de rencontres et de collectivités, fermeture des lieux de pratiques de sports, interdiction de voir ses proches, suspension de l’activité culturelle, des concerts, des conférences, fermeture des cinémas, des théâtres, des cabarets, des conservatoires musicaux, mise en place du télétravail, du télé-enseignement, applications de couvre-feux, présentation obligatoire d’un laissez-passer sanitaire pour se rendre à l’hôpital et dans les lieux de soins médicaux et dans ceux destinés aux loisirs. Mesures coercitives appliquées à l’encontre du droit des médecins à soigner, interdiction de prescrire certains médicaments peu coûteux à l’efficacité constatée, privilèges décernés à ceux acceptant le protocole "vaccinal" proposé, et sanctions envers ceux le refusant allant jusqu’à la mise au ban de la société. De belles conquêtes du pouvoir sur des peuples que la peur pour certains ou le dévouement citoyen irraisonné pour d’autres, les rendent obéissants et malléables à souhait.

Cet état d’urgence permet de la sorte de tenir en laisse des populations dominées et soumises, qui vont même pour une grande majorité réclamer les mesures sécuritaires, leurs croquettes quotidiennes. Du pain blanc offert au pouvoir. La loi entrée en vigueur en 1955 permet le recours à l’état d’urgence en cas d’atteintes graves à l’ordre public, ou d’évènements pouvant être reconnus comme calamités publiques. La succession désormais probable de telles calamités causée par les problèmes sociaux, économiques, politiques, sanitaires et environnementaux permet de penser que l’humanité est entrée dans l’ère de la calamité perpétuelle. Même si cet état d’urgence n’a pas de réelle efficacité sur le terrorisme ou la circulation de virus, il porte atteinte à la liberté, à la vie privée. Il musèle les contre-pouvoirs et les contestataires, appauvrit le peu de démocratie existante, ce qui le rend attractif pour le pouvoir, au point de chercher à banaliser son emploi puisqu’il a souvent été appliqué pour des raisons autres que sécuritaires et sanitaires, comme par exemple lors de la COP21 en novembre 2015 contre les militants écologistes et contre les opposants à la "loi Travail" de 2016.

Cette situation totalitaire risque de se perpétrer pour des menaces diverses qui ne manquent pas de nos jours, comme l’accident nucléaire, l’invasion numérique, l’immigration massive, les guerres pour l’accaparement égoïste des ressources, et en premier lieu le réchauffement climatique pour lequel de nombreux États ont déjà pris des mesures coercitives avec pour objectif d’appliquer la technologie "verte", tout en soutenant la compétitivité économique. On se demande où se trouve la plus grande menace, les causes ou les mesures  ?

 La manipulation

Par ce "mépris de classe", il apparaît évident pour l’oligarchie que la cause profonde des problèmes contemporains ne peut provenir que de la constitution humaine, qui ferait de chaque individu un prédateur destructeur, effet qui se multiplierait en groupe si la raison n’est pas utilisée. Et puisque cette raison manquerait à la grande majorité de la population, il revient de lui imposer des règles et des conditionnements pour éviter les désastres en tous genres. L’élite, de ce fait, annonce que l’application des technologies vertes ne suffira pas à corriger les effets négatifs de l’humain si les populations sont laissées libres d’agir.

D’après Sébastien Bohler [1], la constitution de notre cerveau et la présence du striatum serait le grand responsable de cette situation désastreuse, en raison de sa production de dopamine, qui génère le plaisir pour l’accomplissement d’actes gratifiants comme l’alimentation, le sexe, l’information, le pouvoir, le tout dans une recherche du moindre effort. D’après ce journaliste scientifique, nous serions "emportés dans une fuite en avant de surconsommation, de surproduction, de surexploitation, de suralimentation, de surendettement et de surchauffe, parce qu’une partie de notre cerveau nous y pousse de manière automatique, sans que nous ayons actuellement les moyens de le freiner." [1] Nous serions programmés pour "vouloir toujours plus". Nous retrouvons dans cette thèse la théorie de l’égoïsme fondamental de chaque individu, très prisée chez les idéologues du capitalisme et les partisans conservateurs.

Car, ces théories individualistes oublient systématiquement la réflexion sociologique, de la même façon que la thèse de Darwin a été dépouillée de l’importance cruciale de la coopération dans la théorie de l’évolution. Heureusement, Patrick Tort [2] a rétabli la vérité. Mais les idées inculquées comme la loi du plus fort, la lutte pour la vie et la sélection naturelle, ont la peau dure dans les esprits. L’oligarchie dominante ne veut surtout pas admettre le rôle prépondérant du lien social dans les comportements humains, de l’éducation de l’enfant aux règles qui gèrent la vie en société. La coopération du type "tit for tat" [3] s’avère toujours prépondérante et gagnante par rapport à l’égoïsme. En plongeant une société dans des rapports conflictuels, de concurrences entre individus, une hiérarchie sociale générant de l’esprit de classe et de l’incitation à la consommation, favorisant l’exploitation humaine, etc., il n’est pas surprenant que les instincts de survie se manifestent davantage que l’altruisme et l’empathie.

Ce genre de théorie à la Sébastien Bohler fait partie de la propagande capitaliste au même titre que le "Darwinisme social" de Herbert Spencer, l’eugénisme de Francis Galton, la sociobiologie de Edward Wilson et bien d’autres, qui tentent de justifier le libéralisme économique et social, favorable à l’oligarchie et au complexe scientifico-industriel au pouvoir, responsables de réalisations diaboliques comme la bombe atomique, l’ingénierie génétique, la 5G, les nanotechnologies, etc. 1 % de la population mondiale avide de pouvoir et non pas la totalité comme ils aimeraient le faire croire. L’ensemble des peuples ne cherchent que son bien-vivre, en famille et en société, que d’assouvir ses besoins primordiaux et de privilégier des sentiments tels que la reconnaissance et l’estime. C’est par les caractéristiques du système d’exploitation que les traits égoïstes vont s’exprimer par besoin de survie dans un monde qui incite et favorise la compétition au lieu de faire la part belle à la coopération (Jean-Michel Cornu [4]), à l’entraide (Pierre KropotkinePierre Kropotkine, "L’entraide, un facteur de l’évolution", Ed. Hachette, 1904.) et l’empathie (Frans de Waal [5]).

Ce thème propagandiste ne cherche qu’à culpabiliser l’innocent "monsieur tout le monde", auquel on demande du fait de ses défauts naturels et innés, de s’en remettre à une discipline salvatrice imposée par les gouvernements au service du système capitaliste. Non, pas la peine de se flageller, mais simplement s’en remettre aux directives imposées et bienfaitrices, par altruisme, pour se protéger soi-même et protéger les autres. Ces mesures "obligées", ce sont avant tout la restriction de la liberté individuelle et la surveillance généralisée. C’est sans doute la mise en place du compte individuel d’impact écologique et climatique, qui passe par l’attribution de points ouvrant à des privilèges dans le cas d’obéissance soutenue, et de réduction de points dans le cas de contestation ou conduite inappropriée. La gestion gouvernementale de l’épidémie de Covid-19 a servi de test à l’application de mesures liberticides. L’acceptation moutonnière de celles-ci ouvre des possibilités énormes pour l’exercice du pouvoir et l’embrigadement des peuples. Contrôles des individus par caméras, drones, surveillance numérique, tests sanitaires, bracelets connectés, autorité d’un conseil scientifique ou de défense, pourraient faire partie des moyens utilisés par la "tyrannie bienveillante" pour le "bien de tous", accompagnés de la propagande anxiogène et moralisatrice.

En ce qui concerne le bouleversement climatique, plus la menace sera grande, plus les sociétés seront prêtes à accepter des technologies intrusives pour la surveillance, des technologies "correctrices" du dérèglement, des technologies "vertes" s’inscrivant dans le développement durable, des technologies médicamenteuses et des implants contrôleurs capables prétendument de protéger et assurer notre santé menacée.

Propagande qui veut faire de chacun de nous un fautif, un être au cerveau malade ou pervers, qui veut que nous portions le fardeau des destructions écologiques et climatiques, qui veut nous culpabiliser assez pour que nous acceptions les conditions de notre rédemption, les pénitences qui nous seront infligées, ces mesures liberticides favorables à la sauvegarde du statu quo et du pouvoir oligarchique. En fait, qu’est-ce qui empêche les 99 % de la population, largement majoritaire, de décréter ceux qui forment la minorité de psychopathes  ?

 La résilience

Outre la propagande véhiculée par la publicité, qui sans en avoir l’air dicte la bien-pensance en vigueur et incite à s’y conformer, toujours dans la joie et la bonne humeur, celle en provenance du pouvoir n’en est pas moins insidieuse et efficace. Outre les incitations tendancieuses et souvent fallacieuses en faveur des mesures de protection contre le virus de la Covid-19, outre les informations économiques et politiques manipulées et divulguées par les médias mainstreams, une invitation insistante tel un leitmotiv se répand avec pour objectif de s’insinuer dans les esprits  : l’appel à la résilience. Cette capacité à surmonter un traumatisme et à continuer à se construire dans un environnement défavorable, se trouve promulguée à la généralisation, afin d’accepter toutes les catastrophes probables à venir, en adoptant docilement les consignes préconisées. Il s’agit de se faire aux bouleversements prochains sans en chercher les causes, et sans remettre en question le système économique et social en place. La dernière annonce du président Macron est significative  : «  C’est la fin de l’abondance, de l’insouciance et de l’évidence.  » Ainsi, pour noyer sa responsabilité d’une politique énergétique inepte, il tente de faire appel à la mobilisation générale, au "tous unis" derrière le cap fixé par le gouvernement, à un nouvel effort du peuple qui va développer de la sorte sa résilience pour faire face à tous les problèmes contemporains. Comme le conseille Boris Cyrulnik [6], il faut savoir rebondir et se durcir face à cette adversité nouvelle pour sortir renforcé de l’expérience. Ces "merveilleux malheurs", comme il les nomme, doivent nous former à la résistance en se mobilisant tous, en faisant corps contre "les ennemis envahisseurs" que sont les effets du réchauffement climatique, les épidémies, les mouvements de populations, les pénuries, etc.

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Il faut savoir se serrer les coudes en acceptant docilement les mesures liberticides appliquées, continuer à produire pour consommer, être un bon citoyen soumis et conforme, ne pas s’opposer à la défense des conditions existantes. En témoigne le rapport 5119 de l’Assemblée Nationale [7] sur la résilience nationale, qui anticipe un durcissement des relations internationales, une nouvelle vague de terrorisme physique et immatériel, la prolifération des pandémies, les migrations environnementales, les risques nouveaux liés à l’indépendance nationale (l’industrie nucléaire par exemple). Cependant, ce rapport est rédigé dans la perspective du maintien des conditions politiques, économiques, industrielles en vigueur, et ne conçoit nullement une remise en cause de celles-ci pour s’adapter plus judicieusement aux menaces envisagées, et surtout aux causes qui ont engendré ces menaces.

Convaincus de la position de force de la nation française, les auteurs de ce rapport (70 % du parti En Marche) se félicitent que le pays soit prêt à résister aux différentes problématiques si la population acquise à la résilience se mobilise, en soutien des décisions prises par ses représentants. Rien sur la lutte contre les causes des problèmes. Rien sur la coopération internationale qui comme toute coopération bien gérée produirait des résultats bien supérieurs à tout repli sur soi, à tout choix égoïste. Face aux catastrophes, le peuple doit accepter avec la résilience adéquate les solutions préconisées pour maintenir la croissance et le progrès, notre niveau de vie, qui représentent notre patrimoine à défendre, un idéal pour quoi il s’agit de donner jusqu’à sa vie pour le perpétuer aux générations futures. Quelle belle escroquerie  ! La propagande distille l’idée comme quoi il n’est plus temps de s’occuper des causes, mais plutôt l’heure de la mobilisation des volontés pour se mettre au service de ceux qui s’occupent des stratégies et des actes à accomplir. Certes la peur est naturelle, mais il s’agit de la surmonter pour se préparer au mieux, se trouver disponible pour se comporter en bons soldats lors des combats à mener pour la défense du monde matérialiste.

La campagne contre la Covid-19 a été exemplaire en ce sens, la grande majorité de la population se mobilisant yeux fermés en faveur des directives et des ordres donnés malgré les risques encourus. Les récalcitrants furent châtiés comme des lâches et des déserteurs. Toute contradiction fut rattrapée par la censure, et toute contestation réprimée par la force. Belle résilience aveugle, belle soumission au système qui n’oublions pas est la cause de ces désastres climatiques, écologiques, sociaux, sanitaires, économiques et politiques.

Il va falloir donc se préparer à vivre en guerre permanente avec toutes ses conséquences. Le pouvoir qui se présente comme notre guide, demande cette résilience qui conduit chacun à dépasser sa peur pour la défense de nos valeurs. Mais comme toutes les guerres, elles se font au service de ceux qui les ont provoquées, et à chaque fois les peuples sont manipulés pour offrir leur vie et gagner la gloire d’avoir protégé les intérêts de l’oligarchie.

 La technocratie

Face au dérèglement climatique, face à l’état d’urgence, convaincue de se soumettre à l’expertise des savants, l’écologie n’a-t-elle pas tourné sa veste pour s’en remettre à la sacro-sainte science  ? La préservation des conditions de vie actuelles de l’humanité passe par l’utilisation des technologies, de façon à adapter les moyens d’existence aux impératifs écologiques, aux nouvelles conditions imposées par les dérèglements. Décarbonner nos sources d’énergie sans réduire notre consommation passe donc par le recours à des technologies adaptées  : nucléaire, éolien, panneaux photovoltaïques, isolations des habitations, transports électriques. L’urgence de leur mise en service demande des efforts d’adaptation à la population et surtout fait appel à sa résilience, à son acceptation des risques et des nuisances de ces nouvelles technologies "pour le bien de tous". En réalité, dans cette guerre, il faut surtout sauver les soldats investisseur, oligarque, croissance. Modifier génétiquement nos ressources alimentaires afin de les adapter aux sécheresses et aux températures en hausse fait partie aussi des solutions en cours et des axes de recherches. Est-il prévu un tel recours pour l’humanité, pour chacun de nous  ? Une telle technologie, utilisant les virus pour transporter les gènes nécessaires et modifier ainsi nos cellules, afin qu’elles s’adaptent aux nouvelles conditions environnementales, aux accidents nucléaires, aux nouvelles épidémies  ? Il apparaît depuis la Covid-19 que la population des pays riches se soumettrait facilement à de telles injonctions et remèdes. Au nom de la résilience, que n’accepterions-nous pas  ?

Nous voici tous engagés dans la voie du transhumanisme, imposé suivant l’utilisation de l’urgence ou de la stratégie du choc. La nécessité semble l’emporter et nous imposer la voie à suivre. Or, les hypothèses du problème ne sont pas posées correctement. L’énoncé est pipé. Aucune remise en question des causes réelles des problèmes ne figure dans la recherche de solutions. Il est présenté comme impossible d’envisager de se séparer du système capitalisme et derrière des décisions stratégiques qui semblent conduites par des raisonnements efficaces, il s’agit surtout de soutenir l’accumulation du capital.

 À nous de choisir

L’utilisation de la pandémie de la Covid-19 nous a fait entrer dans une immense arnaque, pour laquelle chaque menace contre l’humanité sert de prétexte à des dérives totalitaires mises en place par l’oligarchie dominante et ses sbires, au profit du capitalisme et du pouvoir. Voulons-nous demeurer des marionnettes manipulées comme ce fut le cas pendant ces deux années de crise sanitaire  ? Ou prendre conscience de l’arnaque mondialisée et réagir en conséquence  ? Transhumanisme ou gestion de la décroissance  ? Capitalisme néo-libéral ou économie distributive  ? À nous de choisir. François Chatel


[1Sébastien Bohler, "Le bug humain. Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher  ?", Ed. Robert Laffont, 2019.

[2Patrick Tort, "L’effet Darwin. Sélection naturelle et naissance de la civilisation." Ed. Du Seuil, 2008.

[3Stratégie "Tit for Tat"  : voir Wikipedia à "Coopération – réciprocité – pardon"

[4Jean-Michel Cornu, "La coopération, nouvelles approches", version 1.2, 
http://cornu.viabloga.com/texts/cooperation

[5Frans de Waal, "L’âge de l’empathie.", Ed. LLL, 2010.

[6Boris Cyrulnik, "Un merveilleux malheur" Ed. Odile Jacob.

[7N° 5119 – Assemblée nationale. 
https://www.assemblée nationale .fr