Grève des transports : arrêtez le cirque !
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Mise en ligne : 31 janvier 2008
Environ 5 % de l’ensemble des salariés ont hérité d’un statut privilégié en matière de retraites. N’en cherchons pas la légitimation. Ils n’en sont pas responsables. C’est le hasard, omniprésent dans le quotidien de toute vie, qui a sélectionné cette minorité. Une injustice ? Cherche-t-on noise aux gagnants des loteries ? Aux héritiers auxquels échoit un magot qui tombe du ciel ? La chance leur a souri ? Tant mieux pour eux ! Les inégalités, les différences sont dans la nature des choses. Les injustices et les passe-droit engendrés par les usages monétaires sont pareillement véhiculés par le hasard, à travers le tissus social. Vouloir rétablir un semblant d’équité au prix d’un séisme dévastateur aux séquelles imprévisibles ? On en voit aujourd’hui les résultats ! Laissons donc aux cheminots leur régime de retraite, seule façon d’arrêter le cirque des grèves.
Leur financement ? Un service public doit être libéré du carcan de la rentabilité et satisfaire l’usager, ce qui implique un choix budgétaire, certes peu commode, parce qu’en ce domaine les lobbies font la loi : au service des grands groupes industriels, commerciaux et autres, ils interviennent auprès des centres de décision politique.
Or les transports publics donnaient toute satisfaction à l’usager : bon matériel, ponctualité des horaires, personnel compétent. Et pour des histoires de bouts de papiers, d’écritures comptables, soudain la vie s’arrête, la chienlit s’installe ! C’est dire le rôle néfaste de l’objectif de rentabilité en matière de service public, en conflit avec l’utilité.
Puisse cette chienlit déboucher sur une prise de conscience de l’inéluctabilité d’une rupture avec nos usages monétaires. Abordons enfin l’étude d’un modèle monétairement innovant qui enverrait sur la touche toutes ces organisations financières, parasites des activités de production de biens et de services !