Dans ce second ouvrage, l’auteur, bien que se référant souvent à J.Duboin, n’aborde que très brièvement les institutions financières, mais il dénonce sans équivoque, en s’appuyant sur un texte de M.Allais, leur prérogative de créer de la monnaie et affirme que des décisions politiques doivent être prises d’urgence pour « reprendre en mains ces institutions et créer de nouveaux instruments de régulation et de contrôle » à commencer par « la suppression du secret bancaire et l’établissement d’un cadastre des fortunes ».
Puis, sous le titre Répartir autrement, A.Hermant s’attaque « à ceux qui, en échappant aux lois et aux disciplines d’un marché sain, se sont assuré le pouvoir d’augmenter leurs revenus et leurs prix ». Il reste, écrit-il, « faute de mieux, à récuser ce pouvoir en commençant par le contrôler et le taxer…cette tâche relève de la politique car…ces individus … contribuent… à l’inflation… Mais cette politique doit aller bien au-delà, elle doit s’en prendre à tous ceux qui ont réussi à se libérer… de l’emprise des lois du marché… car c’est là, précisément, que le mécanisme du marché s’est grippé. » Il faut Produire autrement, dit ensuite A.Hermant, car pour survivre nous avons besoin d’un humanisme et il conclut : « élaborer un projet d’avenir ne peut plus se faire sans repenser les choix économiques et sociaux ». Mais on peut s’étonner qu’il ne dise pas quel est le projet du groupe liègeois qui s’intitule pourtant pour l’économie distributive !!