Gros bourdon vrombissant au-dessus du feuillage
L’hélicoptère étend sur la vigne un nuage
De la plaine aux coteaux, il répand son poison
Pour de plus beaux raisins à la belle saison
Il est midi sonné, la cigogne descend
Devant une maison, sagement elle attend
D’engloutir les poussins juste décongelés
Qu’un brave homme lui sert, sans jamais y manquer
Quand elle reprend son vol, après son déjeuner
La cigogne sait bien que sa chance peut tourner
Mais trouver aujourd’hui un lézard, une souris
Sur les terres malmenées est un trop grand défi
En Alsace nous sommes, bien sûr ça se devine
Rompant les équilibres pour vivre de sa vigne
L’homme s’oblige ainsi, s’il veut garder l’oiseau
Par des chemins absurdes, à fournir son fricot