La dame blanche qui devint jaune
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Publication : juin 1977
Mise en ligne : 19 mars 2008
J’ai toujours eu une estime insondable pour le régime capitaliste, mais j’ai toujours envie de tambouriner le postérieur des gens qui s’ennuient. Quel rapport ?
Oyez plutôt Anne Gaillard dans son émission quotidienne entre 11 et 12 h sur France-Inter. Sans le système financier, cette jolie femme pourrait- elle conduire, tambour battant, des charges chevaleresques contre les myriades de truands quia sévissent tous azimuts ? Et ceux qui prétendent s’ennuyer ici-bas, ne pourraient-ils l’écouter ? Il i a souvent de bons moments à siroter. Exemple une auditrice qui vient conter son aventure. Cette belle a la peau aussi blanche qu’une Diane de 1900, mais ce n’est plus la mode. La publicité X... lui flatte les mérites d’un produit nouveau sensass, à base de carottes, vendu en pharmacie, ma chère, qui, en deux boîtes à 49 francs, la bronzera de la racine des cheveux aux, petits orteils, nombril inclus. « Vous serez transformée », gueulait la pub ! L’a été, la petite poulette. Son visage et ses mains sont devenus jaune d’oeuf, ses tétés sont couverts de boutons blancs et roses. le reste à l’avenant, i compris le nombril qui se défoule en relief. De quoi elle se plaint, la môme ? Elle est plus comme avant. Elle est transformée. Elle-même ne se reconnaît plus. Alors ? Veut pas que la Sécurité Sociale lui rembourse ses 98 balles, non ? Faut pas Charrier, Brigitte.
Tout ça pour vous dire que le système du profit je m’en pourlèche et que ceux qui s’ennuient y z’ont qu’à s’occuper pour s’amuser, à le maintenir à la surface !