Le monde d’après

Réflexion
par  F. CHATEL
Publication : janvier 2022
Mise en ligne : 15 mai 2022

François Chatel s’inquiète de l’évolution de la société dans laquelle nous vivons. La crise sanitaire soulève des questions auxquelles il est de plus en plus difficile de répondre, face à la manipulation stratégique de l’information. Celle-ci étant aujourd’hui majoritairement distribuée via des canaux maîtrisés par les multinationales en haute technologie.

Depuis plusieurs années, tout d’abord en raison d’attaques terroristes, puis de la pandémie de Covid-19, nous sommes soumis aux directives unilatérales d’un gouvernement central et d’un conseil de sécurité au pouvoir totalitaire. Il serait bien naïf de dénommer ce régime politique comme encore démocratique, si déjà la représentation parlementaire peut l’être, mais plutôt de dictature "douce", utilisant des mesures autoritaires et surtout absconses afin de tenir le peuple dans le rang imposé.

L’ensemble des populations en Europe connaissent de semblables dérives politiques puisque la classe sociale dominante que l’on peut appeler "bourgeoisie" [1] impose ses orientations économiques et financières aux instances directives de la communauté. En réalité, présidents et ministres font office d’agents commerciaux de luxe à la solde des grandes entreprises et banquiers. On peut facilement s’en apercevoir par exemple lors des commentaires sur leurs visites à l’étranger et tout particulièrement dans les pays émergents où elles s’accompagnent de promesses de ventes juteuses. La stratégie de gestion du Covid-19 laisse soupçonner une étroite complicité entre les membres des gouvernements et les laboratoires pharmaceutiques. Afin d’imposer ce dictat, l’utilisation d’un arsenal allant de l’autoritarisme au conditionnement psychologique [2] a permis de maintenir la population majoritairement docile et résignée. L’angoisse et la peur, des annonces souvent mensongères, des voltefaces grossières, la ségrégation des citoyens, les contrôles, la répression des dissidents, la propagande infantile ont été répandues par les médias mainstreams aux mains de la bourgeoisie possédante. Par une stratégie digne d’un coup d’État, l’assemblée nationale a été muselée, le Sénat mis hors jeu et le Conseil Constitutionnel récupéré comme allié, ainsi que le Conseil d’État présidé par le très libéral Bruno Lasserre, un ami de E. Macron, au point que l’ensemble des contre-pouvoirs utiles dans une démocratie n’existe plus.

La question qui s’impose, face à cette évolution politique totalitaire, c’est  : quel objectif est-il poursuivi de la sorte pour justifier un tel passage en force  ?

Troupeau de moutons, chèvres et un cheval près du feu d’artifice du 14 juillet à Lille 2018.

(© Lamiot, 2019, wikimedia commons)

 Une orientation marchande

La réponse se dessine et l’ombre de l’objectif poursuivi apparaît. Ces évènements désolants, terrorisme et Covid-19, servent de prétextes à la bourgeoisie aux commandes relayée par les gouvernements, pour imposer son autorité de gré ou de force, et permettre ainsi de répandre des technologies à forts profits. L’échec des COP successives et tout particulièrement la dernière à Glasgow nommée 26, amène à penser que la volonté de résoudre objectivement le problème du réchauffement climatique est pour le moment absente. Pour les décideurs néolibéraux, il sera bien plus facile d’imposer les nouvelles technologies dans les domaines de l’énergie, des transports, de l’agriculture, du travail, dans la lutte directe contre les effets du réchauffement climatique, la disparition de la biodiversité, etc., lorsque les effets désastreux relayés par les médias mettront les populations dans l’affolement et la recherche de sécurité. Elles s’en remettront dociles aux gouvernants, comme pendant la crise sanitaire du Covid-19.

Cette crise sanitaire en a été la répétition, un genre de grandes manœuvres, qui a révélé l’engagement des populations dans un protocole de soumission. Ainsi, l’acceptation de thérapies comportant des manipulations génétiques, de "vaccins" à ARN messager ou à ADN modifié, toujours en phase d’expérimentation et d’autorisation de mise sur le marché conditionnelle [3] , montrent à quel point l’assentiment par la peur et le conditionnement, sont efficaces et prometteurs pour les instances dirigeantes. De quoi faire accepter, grâce à une bonne dose de propagande anxiogène, n’importe quelle solution technologique présentée comme garant de la sécurité, de la santé et de l’environnement. Les menaces contre l’intégrité physique ne vont pas manquer dans un futur même proche, ce qui assurera les beaux jours de tous les partisans de la croissance, les partis politiques de tous bords n’en manquent pas, grâce au recours au tout technologique. De quoi satisfaire la bourgeoisie avide de croissance financière, mais aussi de ses privilèges et de son pouvoir.

Qu’il est étrange et à la limite du comique, cet appel solennel des dirigeants à l’encontre du peuple pour un élan de solidarité et de sentiment altruiste, alors que depuis tant d’années ils nous font vivre dans la compétition, la concurrence, et l’individualisme  ! Mais le peuple soumis est prêt à se jeter dans les élans du cœur et à applaudir avec promptitude les gouvernements qui instaurent la ségrégation et organisent la répression des dissidents  ! Ainsi, proposer toutes les solutions technologiques aux problèmes futurs sera un jeu d’enfants pour le capitalisme en recherche d’un nouvel élan. Le citoyen, muté en simple consommateur, est désormais pris en otage. Présentées comme destinées au bien de tous — individuel, public, environnemental —, les solutions technologiques sont imposées sans concertation démocratique, chacun se trouvant astreint à se les procurer, s’adapter à leur utilisation, au risque de se voir mettre au ban de la société, comme inadapté, anti-tout ou «  complotiste  » [4]. La voiture électrique ou hybride, la vaccination anti-covid, les systèmes de sécurité, l’ordinateur, le portable, la 5G, le Linky et le Gazpar, et bientôt le mode de chauffage, l’isolation des habitations, l’utilisation du e-commerce, du télétravail, la carte sanitaire, les services à distance comme l’éducation, les consultations médicales en ligne, les élections par informatique…, le sac à malices est rempli de nombreux gadgets.

L’accueil de ces nouvelles technologies ne demande qu’à attendre le moment propice, celui où le profit juteux sera assuré. Les tests de nocivité de celles-ci sur la santé et l’environnement seront effectués en même temps que l’autorisation commerciale, comme pour les "vaccins" de lutte contre le Covid-19.

 Elles n’attendent que nos mains tendues

La capture de l’attention par les écrans va s’étendre par l’utilisation générale des techniques de l’information et de la communication (TIC). Serveurs, tablettes, portables, ordinateurs, serviront de supports à l’envahissement de notre existence par l’informatique, l’audiovisuel, les multimédias, Internet, les télécommunications. En moyenne nous passerions 4 à 8 heures quotidiennes devant les écrans, une valeur en augmentation avec le télétravail. D’après les promoteurs de ces outils, nous pourrons vivre une vie plus à notre goût du moment en transportant notre image dans un monde virtuel. Se rendre dans un bar, rencontrer des personnes attrayantes, avoir un rapport sexuel virtuel suivant nos phantasmes en stimulant nos sens du toucher, du goût et de l’odorat, vivre une aventure pleine d’émotions et de suspense transporté dans un jeu. Les TIC sont considérées comme facteurs de croissance du PIB, de la productivité et de l’efficacité des entreprises, ainsi que de l’amélioration des relations et de la rentabilité commerciales. Le monde virtuel est à nos portes et pourrait se traduire par des travaux collaboratifs, des réunions ou des conférences en téléportation dans des salles virtuelles [5].

Que dire aussi de l’intelligence artificielle (IA)  ? Aujourd’hui les capacités de résolution de problèmes complexes par un cerveau humain sont dépassées, mais l’IA se heurte au phénomène de la conscience pour reproduire l’autonomie humaine. Par contre, elle est déjà utilisée dans certaines banques pour l’évaluation, par exemple, du risque d’attribuer un prêt, ou pour jouer le rôle du trader avec une efficacité augmentée. Dans le domaine militaire, elle est utilisée dans la commande de drones et dans des systèmes d’aide à la prise de décision. Dans celui de la médecine, l’aide au diagnostic est développée et permet une précision parfois supérieure aux médecins. Le super-ordinateur Fugaku 415 PFLOPS a été utilisé pour lutter contre le Covid-19. L’aide à la prise de décision est aussi désormais utilisée dans le domaine du droit et de la justice pour les cas mineurs. Elle est employée dans le domaine des transports en commun pour gérer les flux de trafic, et est envisagée pour la voiture autonome de demain. Dans l’industrie, elle sert à diriger des robots utilisés en maintenance prédictive, ou effectuant des tâches de production, de manutention, jugées dangereuses ou non rentables avec du personnel humain. Elle fait son entrée remarquée dans l’art pictural, la vidéo d’art et la création de mondes imaginaires.

L’IA aide à réduire l’erreur humaine, à faire abstraction de la subjectivité et des émotions pour résoudre des problèmes, à supporter des environnements considérés comme hostiles pour l’humain ou au-delà de ses limites, comme l’espace, le feu, l’eau profonde, les pollutions diverses, etc., à le guider grâce au GPS, à l’assister avec les "avatars", à exécuter des tâches pénibles ou répétitives sans fatigue ni ennui. L’IA n’a pas encore la capacité créative de l’intelligence humaine, n’est pas capable d’intégrer son expérience et de développer de l’intuition, mais elle est capable de permettre l’indépendance des robots.

Les inconvénients se situent au niveau du coût de ces machines, et leur maintenance, non abordables par tous et particulièrement les pays en difficulté.

Cependant la facture énergétique du numérique en général (10% de l’électricité produite sur la planète) et de l’émission de CO2 (2 % en 2010, > 4 % en 2020) est en augmentation régulière, de 9 % par an.

Malgré les gains d’efficacité des algorithmes de calcul, les progrès deviendront "rapidement insoutenables sur les plans économique, technique et environnemental." [6] D’autres méthodes devront donc être utilisées, notamment l’apprentissage automatique de la machine. La question essentielle revient "à se demander s’il est vraiment nécessaire de pouvoir parler à son aspirateur plutôt que d’appuyer sur un bouton." [7] La production de ces milliards de gadgets à la durée de vie courte et difficilement recyclables induit une surconsommation des ressources naturelles qui sont finies. Ces objets dilapident des métaux comme le cuivre, l’or, le silicium, le lithium, le cobalt,… ainsi que l’indium, le germanium, le gallium, le tantale,… et bien d’autres éléments rares (60 métaux utilisés répertoriés dans la table de Mendeleïev). Il ne resterait que trente années de réserves pour de telles ressources devant nous. N’oublions pas l’augmentation des besoins en eau dans le refroidissement des centres de données, et celle de l’émission de carbone. Certains centres de traitement de données consomment autant d’électricité que 250.000 foyers européens. Si le "Cloud" [8] était un pays il serait le cinquième consommateur d’électricité au monde. Mais croyez-vous que les multinationales productrices et les commerciaux l’entendent ainsi  ? Le marché et la croissance possèdent davantage d’arguments convaincants et d’oreilles à l’écoute en régime capitaliste.

La croissance touche aussi de nombreux domaines comme les nuisances financières et sanitaires (stress, addiction, surendettement, etc.), la surveillance, la géolocalisation, l’utilisation de données personnelles qui porte atteinte à la vie privée [9], tout comme les problèmes de sécurité et d’éthique dont sont victimes en particulier les enfants et les personnes âgées [10].

Notre vie est désormais régie par "BigData" [11] qui, entre autres, organise l’adaptation de la population mondiale aux effets du dérèglement climatique. Ainsi, la Commission Globale pour l’Adaptation [12] s’est réunie à La Haye le 16/10/2018, afin d’établir un planning d’applications de solutions pour faire face aux conditions nouvelles attendues dans le monde. Ces stratégies d’adaptation seront très probablement imposées à la manière de la vaccination anti-covid, dans l’urgence, camouflées derrière un nuage anxiogène et des mesures directives. Les données sur nos manières de vivre sont largement collectées pour en faire des analyses statistiques pour des prises de décisions auxquelles chacun est "invité" à se conformer, puisqu’elles sont considérées maximaliser le bien public. Toute dissidence à ces injonctions seraient donc traduite comme une carence d’altruisme et justement sanctionnées. La conformité de nos actes commerciaux est encouragée, façonnée pour se traduire en conformité statistique. Bientôt les produits proposés à la vente ne seront que le reflet des statistiques, et chacun sera amené pour le bien des producteurs et des consommateurs à s’y conformer, orientant ses achats en conséquence.

Faut-il s’en inquiéter ou non  ? Les avis sont partagés. Certains avancent que le progrès est inéluctable, et que l’inquiétude ne sera effective que si les robots remplacent les humains et les dépassent au niveau des capacités d’autonomie. D’autres voient une amélioration de l’humain, par sa libération de son enveloppe biologique, qui le limite et le rend vulnérable. D’autres encore craignent, faute d’imagination, que l’IA mette 50 % de l’humanité au chômage en raison de ses meilleures capacités dans la plupart des domaines. Alors, d’après eux, se poserait la question de l’utilité de l’espèce humaine… ou plutôt d’un certain nombre de membres de cette espèce.

 La porte est ouverte pour le capitalisme

Le capitalisme et ses adeptes ne peuvent pas réfléchir au-delà des règles de ce système inhumain. Ils sont incapables d’envisager une autre philosophie de l’utilisation des technologies en dehors de la puissance, de la compétition, de l’efficacité et de la rentabilité. Les prévisions de gains financiers considérables suffisent à orienter le choix des possédants.

Les règles d’éthique élaborées afin de protéger l’humanité de l’envahissement de l’espace vital par les machines et robots, gagnant en complexité et autonomie (IA forte), restent basées sur les trois principes établis en 1942 par les lois d’Asimov [13]  : ne pas blesser un humain  ; obéir aux ordres  ; et protéger leur existence. Dans les mains du renard capitaliste, ces principes sont-ils applicables  ? On peut largement en douter. Le salon Milipol Paris 2021 a révélé les innovations en matière de sécurité dans de nombreux domaines [14] .

Réfléchissons tout particulièrement sur ce que peut nous offrir de surprises la porte ouverte aux manipulations génétiques par les "Vaccins" Covid-19 [15] , utilisés en Europe et ailleurs. Cette crise sanitaire a levé les barrières morales portant sur l’injection à l’humain de biotechnologies contenant du matériel génétique et des OGM viraux. Et une fois qu’une telle barrière éthique est levée, il est très difficile de revenir en arrière. Par exemple déjà, à titre expérimental, en Chine et aux États-Unis, des embryons humains ont été modifiés à l’aide des "ciseaux génétiques", dite technique CRISPR-Cas9. Ainsi, en Chine, le lundi 26 novembre 2018, deux jumelles, Lulu et Nana sont nées avec une mutation sur un gène appelé CCR5 permettant une résistance au VIH. Un moratoire a été demandé par 18 scientifiques de renommée internationale (dont la française Emmanuelle Charpentier co-découvreuse de CRISPR-Cas9). Mais le ver est dans le fruit, puisque les législations selon les pays ne sont pas uniformes. La Belgique, le Royaume-Uni, les États-Unis possèdent une législation permissive. Ce genre d’hétérogénéité est une porte ouverte au capitalisme pour imposer sa loi du profit, une fois que des expériences se seront révélées "profitables" pour les patients, et surtout Big Pharma. Une publicité bien ciblée au départ sur des catégories sociales élevées à propos de produits et interventions permettant d’obtenir des améliorations de santé (revascularisation post-infarctus, maladies de l’œil, fibroses kystiques) ou esthétiques, suffira pour normaliser et faire accepter ces pratiques dans toute la population. Car, désormais, à partir du moment où des produits génétiquement modifiés sont introduits dans les corps humains, qu’est-ce qui va empêcher la généralisation de ces pratiques  ? Déjà en France, un projet de levées d’interdictions d’expérimentations sur les cellules germinales et les embryons est à l’étude en raison de la compétitivité internationale, et afin d’éviter la fuite à l’étranger des chercheurs français. Outre les manipulations sur l’humain reportées à demain, qu’en est-il des modifications génomiques sur les animaux et les plantes  ? Les chercheurs [16] exposent leurs préoccupations éthiques quand aux manipulations génétiques réalisées sur des animaux par l’utilisation "aisée" des ciseaux CRISPR-Cas9, autant destinées à l’augmentations des capacités productrices des animaux d’élevage que de la lutte contre ceux considérés comme "nuisibles" aux intérêts de l’Homme, avec des risques de conséquences irréversibles sur la biodiversité. Là aussi, qui va l’emporter, l’éthique ou l’intérêt financier  ? La réponse probable est connue.

Le 16 avril dernier, Steve Pascolo, un biotechnologue fondateur de la start-up Curevac, déclarait sur France Info que "pour chaque maladie, il y a en théorie une solution avec l’ARN messager". La porte est ouverte. Ni le conseil d’État ni les comités d’éthique ne pourront mettre désormais de frein.

Considérer le génome comme le "programme" du système vivant, constitué par chacun d’entre nous, porte une pensée utilitariste, et s’accommode très bien avec les valeurs néolibérales basées sur la "rationalité calculatrice".

En ce qui concerne l’instauration du totalitarisme, l’urgence est toujours un excellent prétexte, tout comme l’ingérence capitaliste par l’application de la stratégie du choc [17].

L’état anxiogène dans lequel se trouvent nos esprits en raison des catastrophes terroristes, écologiques et sanitaires, nous empêche de réfléchir correctement et de soulever judicieusement les questions politiques et philosophiques essentielles. D’où, pour une partie de la population, la solution consiste à atteindre la paix intérieure en se remettant entièrement aux mesures préconisées par l’autorité incarnée par le gouvernement, et pour une autre partie, tenter de rééquilibrer ses pensées en piochant dans Facebook, Youtube et autres réseaux sociaux.

Ces mesures politiques liberticides plus que sanitaires, représentent l’introduction à une orientation totalitaire des gouvernements, afin d’imposer les nouvelles règles de vie indispensables à l’adoption des nouvelles technologies sources de profit considérable pour les multinationales. Ainsi, va voir le jour un monde formé de cadres de vie formatés et adaptés selon les besoins de l’informatique, des relations virtuelles, de la robotique et de l’IA. Les manipulations génétiques dorénavant acceptées depuis la crise du Covid-19 seront couramment utilisées en thérapie, et suggérées avec insistance pour l’amélioration des performances aussi bien des sportifs, des étudiants, que des travailleurs en raison d’une concurrence toujours plus âpre pour l’accès aux emplois gratifiants. L’adoption et le maintien d’un comportement conforme sera contrôlé et surveillé d’une manière comparable aux règles morales, imposées par le puritanisme religieux aux États-Unis aux xviiie et xixe siècle, ou par le nationalisme soviétique au xxe siècle. La lutte contre l’imprévisibilité des réactions humaines, les réglementations liberticides, les incitations appuyées à la consommation, les récompenses et sanctions des comportements méritoires ou non selon les critères gouvernementaux, la vie sociale strictement réglementée selon les conditions propres aux contagions diverses et à la sécurité, le recours forcé aux outils informatiques pour la communication et l’information, formeront notre quotidien à brève échéance. La stratégie civilisationnelle sera basée sur la rentabilité des comportements et la financiarisation des décisions et orientations politiques.

L’isolement entre individus sera suggéré par une crainte inculquée envers la soi-disant faiblesse de notre constitution biologique et en raison de la prolifération accrue des virus issus d’origines diverses. Des libertés pourront être acquises en fonction de l’obéissance envers les thérapies géniques proposées. Le recours aux échanges virtuels sera largement encouragé comme preuve de civilité, en application des mesures de préservation de l’environnement et des ressources énergétiques.

 Pour conclure

Face à cette offensive du néolibéralisme, décidée à infantiliser les populations et à les réduire à des actrices de la consommation prônée par les gouvernants à la solde des multinationales et des banques, l’évidence du besoin d’alternative politique et économique s’impose expressément. Va-t-il y avoir une réaction salutaire de ces populations pour échapper aux intentions belliqueuses et liberticides de la classe dirigeante  ? Malheureusement, rien n’est moins sûr compte tenu de la contamination par le syndrome de Stockholm et de la soumission similaire à celle de ces victimes de pervers narcissiques.

Pourtant, la solution pour échapper à ce destin dramatique, existe. L’Économie Distributive apparaît comme la voie la mieux appropriée pour résoudre et s’adapter aux problèmes auxquels l’humanité sera prochainement confrontée. Mais, les mesures préconisées par cette solution sont tellement révolutionnaires qu’elles se heurtent à l’épaisse couche de conditionnement des esprits, sorte de blindage rendu hermétique à toute remise en question des idées reçues.

Or, comme pour toute proposition nouvelle, d’un médicament par exemple, qui se propose de soigner efficacement une maladie, il serait tout à fait judicieux de réaliser un test d’Économie Distributive, ou plusieurs, au niveau de régions ou même de pays, afin d’en vérifier la faisabilité, l’efficacité et les bénéfices escomptés. Un bilan final permettrait d’en extraire des conclusions, d’y apporter des ajustements ou même d’envisager son abandon en cas d’infaisabilité.

Mais comment concrétiser ce projet pourtant nécessaire, quand il a suffit d’assister à l’interdiction d’essais de médicaments bon marché et connus, privilégiés par des médecins réputés pour soigner la pandémie de Covid-19  ? Il n’est donc pas judicieux d’attendre l’assentiment des gouvernants pour imposer une alternative économique [18], tant ils sont obnubilés à servir les intérêts de la bourgeoisie néolibérale.


[1NDLR  : La bourgeoisie aujourd’hui est parfois qualifiée d’«  oligarchie  », composée de personnes ayant virtualisé le pouvoir, plus seulement propriétaire des moyens de production , mais également usant des pouvoirs financier, médiatique, en interaction forte avec le pouvoir politique, comme l’élection de notre président a pu le démontrer. Voir par exemple le documentaire Un pognon de dingue  : https://infoscope.live/2021/10/22/un-pognon-de-dingue-film-complet/

[2NDLR  : Voir par exemple l’article Souriez, vous êtes manipulés  !, La Grande Relève N° 1223.

[3NDLR  : Les 5 "vaccins" autorisés dans l’Union Européenne à ce jour sont sous Autorisation de mise sur le marché Conditionnelle (AMMC).

https://www.ema.europa.eu/en/human-regulatory/overview/public-health-threats/coronavirus-disease-covid-19/treatments-vaccines/vaccines-covid-19/covid-19-vaccines-authorised#authorised-covid-19-vaccines-section (consultée le 09/01/2022)  :

– Comirnaty (BioNTech et Pfizer)  : AMMC du 21/12/2020  ;

– COVID-19 Vaccine Janssen  : AMMC du 11/03/2021  ;


– Nuvaxovid  : AMMC du 20/12/2021  ;




– Spikevax (Moderna) : AMMC du 06/01/2021  ;


– Vaxzevria (AstraZeneca)  : AMMC du 29/01/2021.
Une AMM conditionnelle permet l’autorisation de médicaments qui répondent à un besoin médical non satisfait avant que des données à long terme sur l’efficacité et la sécurité ne soient disponibles. Cela est possible uniquement si les bénéfices de la disponibilité immédiate du médicament l’emportent sur le risque inhérent au fait que toutes les données ne sont pas encore disponibles.
https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/covid-19-vaccins/covid-19-vaccins-autorises

[4NDLR  : Le terme "complotiste" est un néologisme inventé par l’oligarchie au pouvoir pour discréditer toute pensée n’appartenant pas à la doxa dominante. Ce terme est étymologiquement in-signifiant, car il désigne quelqu’un qui estime avoir affaire à un complot dans une connotation immédiatement péjorative, sans même savoir si le complot est vrai ou faux. Si le complot est faux, il s’agit d’une personne mal informée, d’un mythomane ou encore d’un fabulateur, deux termes français que l’on pourrait utiliser. Si le complot est vrai, il s’agit d’un "lanceur d’alerte", un néologisme alors signifiant.

[5NDLR  : Comme souvent, les progrès technologiques pouvant servir la majorité, portent également en eux le

 risque d’un usage au service d’une minorité, voire destructeur.

[6Pierre Vandeginste, L’IA s’interroge sur sa voracité énergétique, Data Analytics Post

[7Ibidem

[8Services numériques proposés via Internet.

[9Céline Deluzarche, Les 20 menaces les plus dangereuses de l’AI., Future Tech

[10Ibidem

[11Quantité massive de données, collectées via les usages numériques personnels et professionnels, dont l’analyse défie les capacités d’interprétation, et pouvant servir à anticiper des comportements, ou tracer des évènements virtuels ou connectés.

[12"La Commission mondiale sur l’adaptation a été lancée à La Haye le 16 octobre 2018 par le 8e secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon. Établie par le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et les dirigeants de 22 autres pays organisateurs, la Commission a été lancée avec le mandat d’accélérer l’adaptation" [au changement climatique].

[13Isaac Asimov (1920-1992) était un scientifique, professeur à l’université de Boston et un auteur de science-fiction, qui a beaucoup écrit sur les robots et la cybernétique. Il a été amené dans ses romans à imaginer une loi pour règlementer le comportement des robots.

[14Cybersécurité, sécurité des grands évènements (contrôle d’accès, gestion des flux, solutions biométriques, cctv — closed-circuit-television ou vidéosurveillance), détecteurs, solutions IA et nouvelles technologies, localisation de personnes, surveillance à distance et cartographie en temps réel des environnements hostiles ou difficiles d’accès, gestion des données permettant de localiser et d’évaluer rapidement les menaces, reconnaissance vocale

[15NDLR  : L’ANSM décrit la préparation des "vaccins" à matériel génétique manipulé comme suit :

- ARNm : L’ARNm qui contient le gène de la protéine Spike est synthétisé en laboratoire puis encapsulé dans des lipides pour lui permettre d’entrer dans la cellule sans être dégradé.

- Vecteur viral : En laboratoire, le gène comportant les instructions pour la synthèse de la protéine spike est ajouté à l’ADN du vecteur viral [dans certains cas, le vecteur viral peut même se répliquer lui-même dans les cellules].

https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/covid-19-vaccins/covid-19-vaccins-autorises

[16Comité consultatif commun d’éthique INRAE-Cirad-Ifremer-IRD, sur la modification génétique des animaux à l’épreuve de l’édition du génome. 04/11/2016

[17NDLR  : cf. La Stratégie du choc - Montée d’un capitalisme du désastre, Naomi KLEIN, éditions Actes Sud, avril 2008

[18NDLR  : La monnaie capitaliste ne serait-elle pas la plus grande arme de destruction massive actuellement utilisée  ? Une monnaie de consommation telle que préconisée en économie distributive, limiterait grandement la corruption et les capacités de nuisance psychopatique.


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