La stabilisation du climat prendra probablement des centaines d’années, du fait de la longévité dans l’environnement terrestre de certains des gaz à effet de serre. Mais on doit pouvoir ralentir considérablement cette évolution et pour cela, une seule solution  : ne pas produire plus de gaz à effet de serre que la Terre ne peut en recycler.

Des problèmes complexes devront être résolus pour faire face aux gaz à effet de serre provenant des ruminants, de la riziculture, des fertilisants azotés, et autres.

La solution est un peu plus simple dans le domaine énergétique [1]  : il faut abandonner complètement, et rapidement, les énergies fossiles carbonées, en les remplaçant sans délais abusifs, afin de continuer à améliorer les conditions de vie de l’espèce humaine.

De nombreuses solutions existent, chacune avec ses avantages et inconvénients.

La collecte de l’énergie solaire a un très faible rendement (13%) mais cela ne devrait pas nuire à son exploitation massive, avec des centrales à concentration, dans les pays tropicaux pas trop peuplés.

La collecte de l’énergie éolienne terrestre a un bien meilleur rendement (23%) mais l’irrégularité du vent complique considérablement l’exploitation faute de pouvoir stocker efficacement et à faible coût l’énergie électrique. Par ailleurs, comme dans le cas du solaire, le rendement à l’hectare utilisé est très faible.

L’énergie hydraulique est relativement localisée mais dans certains pays elle excède de loin les besoins nationaux.

Les biocarburants ont beaucoup à offrir, notamment dans les pays ayant de grandes surfaces agricoles ou boisées disponibles, la pousse des végétaux compensant les émissions de gaz à effet de serre si la production n’exige ni pesticides ni fertilisants. Par contre, au niveau mondial, l’usage des produits agricoles pour faire de l’énergie sera limité par les besoins mondiaux essentiels en alimentation et en bois d’œuvre.

Des niches existent "ici et là", comme l’exploitation des courants marins, l’énergie thermique des sols, le vulcanisme, mais leur importance devra rester limitée.

Le nucléaire pour les pays les plus développés techniquement, n’offrait jusqu’à présent que des avantages limités, les centrales opérant avec un isotope très rare de l’uranium naturel (0,3 %), la situation change du tout au tout avec l’utilisation de centrales à neutrons rapides utilisant l’essentiel de l’uranium naturel, et la situation pourrait encore changer si la fusion nucléaire s’avère exploitable [2].

Chaque pays ayant ses propres caractéristiques devra choisir celle(s) des solutions lui convenant le mieux (ou le moins mal), des approches complètement différentes pouvant être retenues d’un point à un autre, comme aux États-Unis.

Le transfert de l’énergie nucléaire à longue distance étant possible avec des pertes en ligne acceptables, des équilibrages inter-pays pourraient devenir la règle, exigeant une unité d’action incompatible avec une multiplicité de producteurs indépendants [3].

Pour l’instant, tout reste à faire, et il y a urgence. [4]