Une monnaie de consommation ?
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Mise en ligne : 7 janvier 2006
C’est le moyen pour les États de retrouver leur souveraineté monétaire, leur complète indépendance financière, la maîtrise de leurs décisions dans tous les domaines.
Associée à un service social propre à satisfaire l’essentiel des besoins de la population et à pourvoir au bon fonctionnement des institutions, une monnaie de consommation joue le rôle d’une monnaie-matière à usages polyvalents, s’effaçant après son usage. Les ouvertures de crédit en sont le support. Celles-ci épousent, empiriquement, le flux des valeurs d’offre qui en constituent le gage (prix dissociés des coûts).
Dès lors, la production s’ordonne, non plus en fonction du profit (celui-ci est éradiqué), mais selon le niveau des approvisionnements matériellement et techniquement prévisibles (matières premières, équipements, énergie, emplois qualifiés).
Croissance et richesses s’expriment alors en termes de volumes physiques de biens et de services mis à la disposition des consommateurs et des entreprises.
Les nostalgiques du franc, du mark, de la lire et autres, pourront retrouver leurs anciens repères, rien ne s’opposant à rétablir les anciennes dénominations monétaires en matière de prix et de revenus. L’Euro n’aura été qu’une parenthèse dans un processus aboutissant inéluctablement à la nécessité d’une toute autre révolution monétaire.
À voir aujourd’hui la confusion des palabres autour des problèmes de sociétés réputés insolubles (agriculture, dette publique, chômage, insécurité), on doit conclure qu’il est temps de tourner la page. Finissons-en avec cette Europe-là, avec ses gigantesques transferts dictés par une nuée de lobbies. Finissons-en avec cette mondialisation à la sauce libérale visant à libérer le profit de toutes les réglementations qui lui font obstacle.
Abordons sans tarder l’examen d’un projet de société, d’un système monétairement innovant articulé sur une monnaie de consommation, clef d’un changement radical de civilisation répondant aux vœux d’une énorme majorité.
Si toutefois la démocratie a encore un sens...