Une pétition nationale : pour un débat démocratique sur l’énergie.
par
Publication : avril 1980
Mise en ligne : 24 septembre 2008
Une de nos lectrices de la région lyonnaise
nous transmet un appel pour signer une pétition nationale. Cet
appel provient de plusieurs organisations départementales (CFDT,
CSF, CSCV, RG, PS, PSU, Amis de la Terre, UFC, MAN, Comité Malville,
FEN, et Ligue des Droits de l’Homme).
Il rappelle tout d’abord que sans aucun débat au Parlement, ni
bien sûr dans le pays, le gouvernement a fait adopter en Conseil
des Ministres un programme tout-nucléaire, présenté
comme un impératif : on doit lui sacrifier tout bon sens et tout
sens critique. Le tract rappelle fort bien que, si l’argument utilisé
a été la « crise du pétrole », cette
décision est cependant le couronnement d’efforts déployés
en coulisse par un groupe de gros intérêts... à
forte pression.
Ayant énuméré les dangers du tout-nucléaire,
tant sur le plan de la santé que sur le plan social, ce texte
propose concrètement quelques sérieuses économies
d’énergie dans l’industrie, elles pourraient aller jusqu’à
50 % sans diminuer la production, dans les transports, en donnant pour
les personnes, la priorité aux transports en commun et, pour
les marchandises la priorité au rail.
Citons :
le rail | consomme 6 fois moins d’énergie occupe 4 à 5 fois moins de surface au sol engendre 10 fois moins de pollution est 100 fois moins meurtrier |
que la route | ||
Coût social du kilomètre voyageur en région parisienne : transport collectif : 1,669 F. voiture particulière : 3,780 F. |
Il réclame, avec justesse, que tout soit mis
en oeuvre pour une production d’énergie qui soit la plus diversifiée
possible... et se réjouit à l’idée que ceci créerait
250 000 emplois...
Comme tous les syndicats et les partis politiques, fussent-ils de gauche,
les signataires de ce texte voient hélas dans le travail et la
création d’emplois un véritable idéal !
Exigeons avec eux qu’un véritable débat démocratique
soit enfin ouvert sur la politique énergétique. Mais souhaitons
que ceci permette de débattre aussi sur l’utilité des
emplois existants ou à créer, sur la finalité de
la production réalisée.
Est-ce du travail pour tous et toute la vie jusqu’à épuisement,
ou un revenu décent assuré pour tous qu’il faut exiger
?