Lu, Vu, Entendu
Publication : mai 1989
Mise en ligne : 14 mai 2009
A la suite de la réunion de La Haye, les représentants, au plus haut niveau, de plusieurs contrées ont signé un appel sous le titre : « Notre pays c’est la planète » et en tête la phrase suivante : « Créer une autorité mondiale dotée de pouvoirs de décision et d’exécution pour sauver l’atmosphère, c’est à cela qu’ont appelé 24 pays prêts à déléguer une parcelle de leur souveraineté nationale pour le bien commun de l’humanité toute entière ». Cet appel est publié par tous les grands journaux des nations signataires.
Les mondialistes dont beaucoup, nous le savons, lisent la Grande Relève, se réjouiront de trouver dans cette déclaration non seulement l’essentiel de leur thèse, mais formulée dans les termes mêmes qu’ils emploient. Ainsi le titre à rapprocher de celui de l’ouvrage autobiographique de Garry Davis : « My country is the world » et cette phrase du texte : « ...Comme le problème est planétaire, sa solution ne peut être conçue qu’au niveau mondial » . Ce n’est pas par hasard. Nous, mondialistes, sommes bien à l’origine de cet évènement.
Il ne s’agit évidemment pour l’instant que de la protection du climat du globe, mais tous les espoirs sont désormais permis, car beaucoup d’autres problèmes se posent à l’humanité toute entière : la paix et le désarmement, l’alimentation, l’information, etc...
Les esprits chagrins diront qu’il s’agit de démagogie à l’approche des élections européennes. Outre le fait que l’Australie, le Brésil, le Canada, l’Egypte, l’Inde, le Japon, la Hongrie, le Sénégal notamment sont signataires aux côtés de la plupart des pays européens, la Grande-Bretagne exceptée, il est bon de remarquer que si les politiciens prennent ainsi position, c’est qu’ils comptent en retirer les fruits, et donc qu’il y a une demande importante des populations. Il est vrai aussi que les deux grands sont absents de la liste.
Néanmoins voilà bien une étape, mais une étape majeure vers l’installation d’autorités mondiales d’arbitrage seules capables de contribuer à résoudre les immenses difficultés de notre temps. Avec nos amis mondialistes, nous en sommes heureux.
Malgré les sarcasmes ou le silence méprisant de certains médias, abondancistes et mondialistes trouveront là un nouvel encouragement afin de poursuivre notre lutte pour la survie et le progrès.
R.M.
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Le rôle de la Banque Mondiale
L’Etat Indonésien vient de terminer un barrage
hydroélectrique dans l’île de Java, sur le fleuve Ombo.
Les paysans refusent d’être transplantés de manière
autoritaire et demandent à faire valoir leurs droits par un accord
négocié. Le conflit dure depuis plusieurs années
et depuis l’ouverture des vannes, le 16 janvier dernier, ces paysans
résistent en vivant sur des radeaux.
Le Réseau-Solidarité, 5, rue F. Bizette, 35000 Rennes,
demande d’envoyer un aérogramme (4,2 F dans tout bureau de poste)
au Président de la Banque Mondiale : (adresse Mr. B.B. Conable
-President- The World Bank -1818, H Street- Washington D.C.-20433 Etats-Unis)
qui finance ce barrage à 75% et « peut par conséquent
jouer un rôle déterminant pour que soient convenablement
réinstallées et indemnisées les populations expropriées ».
Un test à suivre... le Réseau-Solidarité sera en
mesure de dire si le souci de la Banque Mondiale est aveuglément
d’aider les Etats ou si elle songe aussi aux retombées sur les
peuples....
(transmis par E. B., Paris)
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Partage et le R.M.I.
« Partage, mensuel d"information sur le
chômage et l’emploi » publie dans son numéro de mars
1989 un dossier centré sur le R.M.I.
Dans son article intitulé « A propos du changement »
Henri Guitton, de l’Institut, que nous avons souvent cité, précise
qu’au delà d’une modification « ...j’ai parlé d’une
mutation profonde qui allait vraisemblablement se produire avec l’entrée
dans l’ère nucléaire, et pour l’économie, avec
la disparition du plein emploi. C’est pour sauver la civilisation en
péril et pour être pleinement soimême qu’il faut
accepter et préparer la mutation.. ».
« Partage » reproduit des passages du livre d’Alain Lipietz
« La croisée des chemins, une alternative pour le 21e siècle
». Sous le titre « Les impasses du libéral-productivisme
» cet économiste repousse le culte de l’entreprise, l’individualisme,
la société à deux vitesses et le retour à
l’instabilité économique.