Je vais par ce biais signaler toute une bibliographie à ceux que cette question intéresse… et qui en plus trouvent le temps de lire, ce qui n’est pas toujours le cas, même pour certains retraités (on avait mis son espoir dans la retraite et on s’aperçoit bientôt que seule la vie éternelle permettrait d’accomplir tout ce que l’on aurait souhaité faire).
Nous savons depuis Esope (VIIème siècle avant Jésus-Christ) que « La langue est la meilleure et la pire des choses ».
La langue, moyen de communication, est aussi moyen de domination, politique ou économique. Voici en quels termes guerriers l’on en parle encore aujourd’hui :
• Claude Hagège - Combat pour le français - Editions Odile Jacob
• Louis-Jean Calvet - La guerre des langues - Hachette Littératures
Et une nouvelle discipline est apparue, intitulée « géostratégie des langues ».
Sur le plan interne, c’est un moyen de manipuler les individus, l’art de les persuader, de ce qui est faux aussi bien que de ce qui est vrai. C’est ce que recouvrent des termes comme celui de dialectique, ou celui plus moderne de communication. La démonstration en est faite par Schopenhauer dans « L’art d’avoir toujours raison » où il détaille de façon pratique 38 stratagèmes pour y parvenir. Cet ouvrage n’est pas à recommander aux seules personnes animées de mauvaises intentions. Car il explique aussi comment réussir à avoir raison quand vous avez vraiment raison, mais que, malheureusement, vous avez en face de vous un adversaire qui connaît justement l’art d’avoir toujours raison.
C’est ce qui doit inciter à la prudence vis-à-vis des idées véhiculées et des idées reçues et a amené le linguiste Noam Chomsky à dénoncer dans La Fabrique de l’opinion publique sa manipulation par les médias. C’est en référence à cet auteur qu’a été écrit Petit cours d’autodéfense intellectuelle de Normand Baillargeon (Lux Editeur) à Montréal. À Paris, nous avons le privilège d’avoir au Quartier Latin, 30 rue Gay-Lussac, une librairie spécialisée, La Librairie du Québec, mais elle n’est pas la seule à détenir cet ouvrage.
Sur le même sujet, signalonslexique évolutiftout ce que nous avons toujours voulu déchiffrer
sans jamais oser en faire une politique |
Les étrangers étudiant à Paris sont davantage enclins que des Parisiens comme moi à aller piocher des idées dans toute la Francophonie. Aussi est-ce grâce à l’un d’eux que j’ai pu découvrir cet ouvrage. Il est à la fois sérieux et plein d’humour comme l’était le Principe de Peter, imputable à deux non-québécois mais néanmoins canadiens Laurence J.Peter et Raymond Hull, et selon lequel « chaque individu tend à s’élever à son niveau d’incompétence ».
Chez Normand Baillargeon, quelques têtes de chapitres annoncent tout de suite la couleur :
•L’art de la fourberie mentale et de la manipulation
•Compter pour ne pas s’en laisser conter
•De l’utilité d’apprendre un peu de magie
J’ai bien apprécié celui sur la représentation graphique, comme ces trois façons de présenter un même résultat à partir de mêmes données, en l’occurence ici l’évolution de dépenses éducatives :