Le roi est nu
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Publication : février 1985
Mise en ligne : 2 mars 2009
Très courte constatation pour un fait qui devrait sauter aux yeux des multitudes :
La production agricole et industrielle de masse croît avec parfois une accélération telle que les stocks s’accumulent et que les prix (surtout des matières premières) ont tendances à s’effondrer. On les soutient artificiellement et dans le désordre le plus complet. Parallèlement le chômage s’étend : douze millions de chômeurs aux U.S.A., un emploi pour deux travailleurs en GrandeBretagne, une quinzaine de millions de sans travail en Europe de l’Ouest et au Japon.
Comment peut-on continuer de soutenir (droite et gauche confondues) que la solution réside dans l’investissement, alors que les décennies passées nous prouvent que celui-ci conduit toujours à la mécanisation, maintenant à la robotisation qui accélère le désengagement humain pour toute production.
S’il n’en était ainsi, pensez-vous qu’il aurait été nécessaire de créer des ressources indépendantes de la loi du marché du travail ? Retraite, pré-retraite, formation payée des jeunes, service militaire demain à 18 mois, après demain à 24 mois, allocations familiales, emplois maintenus sur pressions syndicales, etc ?...
Chaque groupe de « noyés » s’accrochent à la barque de l’Etat en criant : « Et moi ! et moi ! et moi ! »
Que propose-t-on à ces millions de chômeurs ? Au mieux des milliers d’emplois !
L’économie libérale est morte depuis longtemps. Mais il va falloir rapidement - nécessité vitale - sortir tout à fait du cycle infernal Prix-Salaires-Profits dont le reflet Serpent monétaire mondial montre qu’il se bloque à tout moment.
Mais il faut d’abord proclamer que le Roi est nu !