Le 10 janvier 1985, Guy Marchand, président
de la Commission « Tiers Monde et Développement »,
a fait à l’UNESCO une conférence sur ce sujet ; nous en
extrayons quelques passages essentiels.
« Que l’on soit un expert en questions monétaires ou non,
tout militant d’organisation contre la faim dans le monde est scandalisé
devant la contradiction suivante - d’une part, 2 milliards d’hommes,
vivent dans la misère ; - d’autre part, il y a trop de tout, trop
de lait, trop de viande...
D’une part, des biens de survie sont demandés et d’autre part,
des biens de survie sont détruits. Entre ces deux situations
contradictoires, il y a un SYSTÈME MONÉTAIRE INTERNATIONAL
qui ne remplit plus son rôle d’échange. »
« Depuis la fin des "30 Glorieuses", l’économie
française sécrète environ 200 000 chômeurs,
que les dirigeants soient de droite ou de gauche, et aucune perspective
de changement ne se voit à l’horizon... La science a progressé
parce que les scientifiques ont souvent changé de postulats.
Mais en économie, on reste dans le système d’une compétitivité
sans limites qui ne peut vendre qu’à une clientèle au
pouvoir d’achat injustement réparti et globalement insuffisant
puisqu’inférieur aux possibilités de production. »
« Comme le dit le Professeur Vinot : existe-t-il une raison d’ordre
supérieur pour priver la population des moyens d’achat des biens
qu’on est capable de produire ?
Guy Marchand cite Jacques Duboin, parmi d’autres personnalités
qui ont préconisé des solutions à cette situation.
Il propose la création d’une Commission d’experts internationaux
qui préparerait un projet de 10, 15 ou 20 ans, en partant de
l’étude critique du système actuel.
Réforme du système monétaire international : Est-ce possible ?
Une conférence :
Publication : avril 1985
Mise en ligne : 6 mars 2009
Publication : avril 1985
Mise en ligne : 6 mars 2009